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Une cellule pour soutenir les familles des militaires en Afghanistan

La cellule d'aide aux familles composée de deux civils et quatre militaires

Au sein du 126, une petite cellule se tient à l’écoute des familles des militaires déployés en Afghanistan. Elle leur apporte au quotidien le soutien nécessaire, fait le trait d’union avec le théâtre d’opération et se tient prête si besoin à monter en puissance. Une veille active de tous les instants.

Près de 500 Bisons du 126e régiment d’infanterie sont actuellement en mission pour six mois dans le district de Surobi. Une longue absence qui va s’éterniser jusqu’avant Noël et pèse sur les familles, pour la plupart constituées d’épouses avec enfants. Outre les affres de la séparation, il s’agit de faire face, sans l’aide du conjoint, aux diverses tracasseries que réserve le quotidien.

Christian Calmette, responsable de la cellule d'aide aux famillesAlors, c’est la cellule d’aide aux familles qui prend le relai. Elle est constituée de six personnes, deux civils et quatre militaires et se tient au premier étage de l’ancien mess à Brune. “Cette cellule fonctionne déjà d’ordinaire pour accueillir les nouveaux arrivants au régiment, leur faciliter l’emménagement, la scolarisation des enfants, l’emploi des conjoints…”, explique Christian Calmette, responsable du BESH (Bureau environnement social et humain qui englobe la cellule d’aide aux familles). A la base, de bons carnets d’adresses et des réseaux constitués au fil des ans pour renseigner, dépanner et même soutenir psychologiquement s’il le faut.

En phase de “projection”, comme en ce moment, la cellule va donc prendre toute son ampleur. “Il faut répondre au souci d’une épouse, d’une mère, d’un père qui sont inquiets parce qu’ils ont entendu quelque chose d’imprécis sur l’Afghanistan. Dès qu’il y a une info dans les médias, vous pouvez être sûr que nous aurons de 40 à 50 appels par jour“, assure le responsable.

“PARER AU BESOIN QUEL QU’IL SOIT”

Evidemment, la cellule est en liaison régulière avec le théâtre d’opération. “Nous faisons l’interface. Ça fonctionne dans les deux sens. Nous recevons des informations validées par les autorités militaires que nous répercutons dans l’instant sur un gros volant de 350 adresses internet. Sur place, nous disposons aussi d’un officier environnement humain qui est notre contact privilégié.” C’est par ces relais que vont transiter les états d’âme de part et d’autre et c’est grâce à eux qu’un soutien adapté pourra être apporté. Le combattant peut d’autant plus se concentrer sur sa mission qu’il sait sa famille bien entourée, question aussi de sécurité.

La cellule d'aide aux familles est en liaison régulière avec le reste du régiment en Afghanistan“Il faut parer au besoin, quel qu’il soit”, résume Christian Calmette. Et ce jour-là, la mission va sortir de l’ordinaire: une épouse vient d’accoucher à Limoges et, en l’absence de l’heureux papa, deux militaires de la cellule vont devoir se rendre dans la capitale régionale pour ni plus ni moins que déclarer l’enfant.

La cellule s’est aussi préparée au pire pour mieux l’accompagner. Si malheureusement quelque chose de grave arrive sur le théâtre d’opération, une structure de crise sera alors actionnée par le chef de corps, en l’occurrence le colonel en second Pascal Goujon puisque le colonel Goisque se trouve lui-même en Afghanistan. Une SAFA dans le jargon militaire: Structure d’aide aux familles. “Nous passerons d’une demi-douzaine à une trentaine de personnes venues des compagnies de combat ou des services“, précise le responsable. Ces personnes ont reçu une formation appropriée et ont subi une mise en situation. Tout le premier étage sera réorganisé pour recevoir les familles en fonction des situations.”

Heureusement, le travail de la cellule se cantonne pour l’heure à une présence rassurante et une aide précieuse dès que cela peut se faire sentir. Elle prépare d’ailleurs en ce moment une séance plénière des familles qui se tiendra ce dimanche à la caserne Laporte. Une grande rencontre réunissant entre 100 et 150 personnes. Les familles vont ainsi pouvoir être briefées sur la situation en Afghanistan, photos à l’appui, discuter entre elles et parler de leur quotidien commun. Une façon aussi de mieux le supporter.

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Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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