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Le vélo dans la cité (5/5): “Quand j’étais jeune, il n’y avait que le vélo”

Fernand Péjoine, 80 ans, continue à se déplacer à vélo

Dernier article de la série sur la place du vélo dans la cité à travers cinq portraits de cyclistes que nous vous avons proposée depuis lundi.

Fernand Péjoine, 80 ans bientôt, utilisait le vélo à l’époque où les voitures n’étaient que tractées par des chevaux. Et il ne s’est jamais arrêté de pédaler.

Fernand Péjoine, 80 ans, continue à se déplacer à vélo“Avant la guerre, tout le monde circulait à vélo. De toute façon, il n’y avait que ça!” Fernand Péjoine a connu l’époque où les seules voitures circulant dans Brive étaient “des voitures à cheval qui arrivaient des campagnes des alentours les jours de marché.”

Une sonnette Saint-Christophe sur le vélo de Fernand PéjoineNé en 1931, le vieil homme affiche encore une belle santé et un large sourire. Son premier vélo d’enfant, c’est juste avant le début de la seconde guerre mondiale qu’il l’a eu. En 1948, l’adolescent devient apprenti ébéniste. “J’habitais à Lintillac et je venais tous les jours apprendre mon futur métier chez un artisan de l’avenue Alfred de Musset. Plus tard, j’étais apprenti avenue Emile Zola puis route de Varetz. On travaillait 10 heures par jour à l’époque, les journées étaient longues.”

Et pourtant, Fernand, tous les soirs, rentrait à vélo, grimpant les côtes jusqu’à son village. Quand bien même il aurait eu le choix, il ne serait probablement pas descendu de sa selle pour monter dans une voiture. En effet, malgré un permis de conduire obtenu en 1960, l’ébéniste est resté cycliste, par choix.

Détail du vélo de Fernand Péjoine

“Pour circuler dans Brive, le vélo est le moyen le plus pratique. J’ai une voiture mais qui ne me sert que pour les longs trajets. Sinon, je continue à aller au marché ou à la pharmacie avec mon vélo. C’est le 2e. Le premier m’avait fait 30 ans et celui-là, acheté d’occasion, roule encore très bien.”

Les ans et les expériences cumulées menant souvent à une certaine sagesse, Fernand Péjoine prône la plus grande prudence lors des déplacements à vélo: “Il faut vraiment que tout le monde respecte le code de la route. Il ne faut pas passer au feu rouge et, pour tourner, il faut bien tendre le bras, c’est important. Et puis, en plus, si on ne le fait pas, “ils” peuvent nous enlever des points sur notre permis voiture il me semble, non?”

Dans la série “Le vélo dans la cité”, vous pouvez également lire nos articles précédents:

Fernand Péjoine, 80 ans, continue à se déplacer à vélo

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Olivier SOULIÉ

Olivier SOULIÉ

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1 commentaire

  •    Répondre

    Cher Fernand, que de temps en temps je croise sur la route et dont je ne connaissais rien jusqu’à présent.

    Il est clair qu’avec trois grammes d’alcool dans le sang à la sortie d’une boite de nuit , simple exemple, celui ou celle qui enfourche un vélo à cinq heures du mat’, pour rentrer chez lui ou tout simplement aller zigzaguer ailleurs, et qui se fait « prendre par la patrouille » en train d’essayer de gravir la cime d’un arbre ou se contorsionnant le buste en roulant à gauche et tout vêtu de noir, va avoir maille à partir avec la justice ….

    Pour autant aucun point du permis de conduire ( quel qu’il soit) ne pourra lui être retiré. La loi —qui a changé—l’autorise, puisqu’elle ne distingue plus les infractions, quelles soient commises à pied, en vélo, ou en voiture. Et, derechef, des citoyens à vélos commettant une infraction au code de la route se voient retirer des points de leur permis de conduire. Mais c’est une décision administrative. Hors, les tribunaux saisis par les personnes concernées ont annulé les retraits de points dans tous les cas et contraint l’état de les rendre.
    C’est une question d’égalité devant la loi eu égard à la Constitution, car pour une même infraction il ne peut y avoir deux sanctions : l’une pour les conducteurs de vélo possesseurs du permis et une autre pour ceux n’ayant pas de permis de conduire.

    Pour autant, il est tout à fait possible de suspendre ou annuler un permis de conduire suite à une infraction commise à vélo mais uniquement suite à une décision de justice. Les faits reprochés sont alors graves et jugés comme tels.

    Bref, pour l’histoire de se voir retirer des points du permis en roulant en vélo, il y a un grand paradoxe, la loi autoriserait la chose mais pas la justice selon la jurisprudence.

    Va comprendre ou pas !

    PS : Ce que je ne sais pas c’est si le Conseil Constitutionnel a été saisi au moment de la modification de la loi. J’en doute vu le bordel qui en résulte. Depuis la dernière réforme de la Constitution — de 2008 — il est possible aux Citoyens de saisir le Conseil Constitutionnel sous certaines conditions sur la constitutionnalité d’une loi . En v’là d’ une question qu’ elle serait bonne à poser. Le décret d’application de la saisine du Conseil constitutionnel par les justiciables instaurant la possibilité de contester une disposition législative déjà appliquée a été publié jeudi au Journal Officiel. Enfin !

    Sur ce, bonne route.

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