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Les abords de la collégiale seront rénovés en 2012

Les abords de la collégiale

Hier soir, la Ville de Brive et son maître d’ouvrage la Semabl ont présenté aux riverains et commerçants le projet de rénovation du centre historique, notamment la première phase qui sera engagée dès 2012 avec l’aménagement des abords de la collégiale. A l’origine, “des nécessités légales” ont insisté les élus: remplacer les branchements en plomb et mettre les espaces en accessibilité. D’où l’opportunité de cette rénovation qui redessine “un espace à vivre et à partager”, “plus agréable” et donc “plus attractif”. “Sans répercussion fiscale, c’est un engagement fort”, a rassuré le premier adjoint Patricia Bordas.

L'assistance très attentiveLa salle d’honneur était comble hier soir, beaucoup de participants ont d’ailleurs suivi cette réunion d’information debout. Si certains commerçants avaient fourbi leurs armes pour en découdre sur le stationnement, ils en ont été pour leurs frais. D’emblée, la première adjointe qui présidait les débats a rappelé que le sujet n’était pas à l’ordre du jour et que “l’expérimentation du plan de circulation et les comptages se poursuivraient comme prévu jusqu’au 15 novembre“, en annonçant une réunion de concertation sur le sujet mardi 29 novembre à 20h dans cette même salle où chacun pourra faire entendre ses arguments.

Philippe Lescure, Patricia Bordas et Etienne Patier“Il y avait nécessité d’effectuer des travaux de mise en conformité, des réseaux d’assainissement et de l’accessibilité”, a entamé l’adjoint pour le Grand centre Philippe Lescure, rappelant l’obligation qui avait présidé au projet et la volonté politique de faire avec “Brive se réinvente” une “ville qui bouge”. “Ce projet permet une optimisation de l’espace, où l’on aura envie de venir. L’attractivité du centre ville en sera renforcée.”

Place de la HalleL’opération se déroulera sur trois périmètres et en trois phases concernant en premier la place Charles de Gaulle et la place Latreille, puis le devant de la mairie et la place de la Halle. Sur l’écran, défilent les images de synthèse de ce que donneront ces futurs aménagement: un sentiment d’espace, de verdure, de convivialité…

“Nous avons une architecture des années 80, assez froide”, explique Anne Guyonnaud Lainez, chargée d’opération à la Semabl. “Afin de redonner de la chaleur, nous allons végétaliser avec des jardins, des arbres autour desquels on pourra s’assoir. Sur la place de la Halle, nous introduisons du revêtement bois sur la dalle de parking de la place de la Halle, on ajoute un fil d’eau. On va créer un vrai parvis pour la mairie…” Brouhaha dans la salle. “L’espace permettra la circulation”, rassure l’interlocutrice de la Semabl.

Devant la mairieArrive enfin la présentation tant attendue des abords de la collégiale. “Actuellement, ce n’est pas une place, c’est un rond point où les gens se croisent mais ne s’arrêtent pas”, constate l’intervenante. “Nous allons en faire une zone de rencontre où les modes de déplacements doux sont prioritaires sur la voiture qui reste toujours présente.” Nouveaux remous dans l’assistance. “Tout l’aménagement sera traité en plateau, c’est à dire qu’il n’y aura plus de trottoir, permettant ainsi l’accessibilité, mais aussi la modularité pour les manifestations, mariages comme marchés et manifestations…” A l’arrière de la collégiale, un jardin et autour des arbres autour desquels là aussi on pourra se poser agréablement. “Nous n’avons prévu qu’un minimum de mobilier pour garder un espace à s’approprier.” L’ensemble sera évidemment mis en lumière “avec des matériaux moins éblouissants et générant des économies d’énergie”.

Flux de circulation aux abords de la collégialeSur l’écran, s’affichent les flux de circulation. Un soupir traverse le public, de soulagement pour les uns, de lassitude pour les autres. La circulation sera maintenue, depuis la rue Carnot pour s’engager devant la médiathèque ou partir vers la rue de l’Hôtel de Ville. Les véhicules pourront également accéder par le devant de la mairie. Reste le stationnement, sujet sensible pour les commerçants: “Aujourd’hui, il y a 23 places autour de la collégiale; après le projet, il y en aura 18, soit très peu de pertes”, précise Patricia Bordas en précisant que la mairie était en négociation pour un parking rue Massénat.”Ça aurait pu être pire”, s’amusera plus tard Jacques Marouby, président de l’association des commerçants du centre-ville.

Jacques MaroubyLe phasage du chantier débutera en février 2012 pour tourner autour de la collégiale:

  • mi-février mi-mars, remplacement des branchements en plomb par l’Agglo de Brive, côté médiathèque et arrière de la collégiale
  • mi-mars mi-mai, début des aménagements sur la collégiale par la Ville- Semabl côté médiathèque, et remplacements de branchements par l’Agglo côté Latreille,
  • mi-mai juin, poursuite des aménagements côté médiathèque et du remplacement des branchements à l’avant de la collégiale,
  • juillet mi-août, aménagement à l’arrière de la collégiale,
  • mi-août octobre, aménagement devant la collégiale,
  • novembre, aménagement vers place Latreille.

Le publicSi perturbation il y aura, la Ville et la Semabl se sont engagées à maintenir la circulation des véhicules pendant la durée du chantier en s’adaptant aux différentes phases, ainsi que l’accès aux commerces et aux habitations et le stationnement des rues adjacentes. Reste à mettre en place une organisation  pour les livraisons. Un référent chantier sera également mis en place, le principe avait été fort apprécié au moment des travaux sur l’avenue de Paris. Ainsi qu’une commission d’indemnisation.

Dans le public“Que deviennent les marchands non-sédentaires?”, s’inquiète le bijoutier Alain Magnaudet. “Ils seront toujours là”, répond la première adjointe. “Reste à leur trouver une place pour la période des travaux, peut-être rue Toulzac.” La question vient très vite sur les stationnements “10 minutes” que certains verraient volontiers se prolonger au-delà. “Mais pas plus de 30 minutes”, soutient Patricia Bordas, rappelant l’intérêt de ces stationnements dédiés aux achats quotidiens, boulangerie, boucherie, journaux… “Et combien ça coûte tout ça?”, raille une participante. “2,4 millions d’euros en totalité pour les 3 secteurs“, lui est-il répondu. Une autre de critiquer l’opportunité d’un tel projet en ces temps difficiles. “C’est la crise, nous avons peur“, s’exclame-t-elle. Un agacement qui aura tôt fait de raviver le feu couvant pour le stationnement et la circulation.

Nouvel arrivantNous sommes tous conscients de la nécessité de rénover notre cœur de ville“, intervient calmement une commerçante. “Mais nous sommes tous inquiets par rapport à nos commerces. Fluidifier le centre ville, ne pas en faire un carrefour de passage… on pourra y gagner. Il faut peut-être accompagner les changements par des mesures, par exemple du stationnement en périphérie proche?” L’ambiance s’est radoucie. “Prévoir plus de places de livraison? Un parking pour les mariages devant la mairie?”, suggèrent certains. “Pas devant la mairie, mais nous gelons des places au parking de la Guierle pour les cortèges, on nous le demande de plus en plus”, réplique le premier adjoint. “Moi, je suis résidente, certes pas commerçante”, témoigne une dame, “mais je trouve sympas les aménagements réalisés sur l’avenue de Paris, c’est un plus.” Un nouvel arrivant veut lui aussi apporter son regard extérieur: “Un escalier en haut d’une place, ce n’est pas une place commerçante!”, déplore-t-il en désignant la place de la Halle. Une nouvelle piste peut-être?

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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