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Théo Ananissoh: écrire est vraiment sa grande affaire !

L’écrivain en ce moment en résidence à Brive, Théo Ananissoh, a offert hier soir au public du théâtre de la Grange ce que d’ordinaire un auteur n’offre pas: des extraits d’un livre en cours, pas encore publié, et les secrets d’une œuvre en train de se faire.

Pour ceux qui souhaiteraient approfondir cette rencontre, Théo Ananissoh dédicacera les trois jours de la foire du livre, les 4, 5 et 6 novembre prochains et participera à un café littéraire aux côtés de Yasmina Khadra, samedi à 18h30, sur le thème de l’Afrique.

HumourTels sont les bénéfices de la résidence d’écrivain qui s’inscrit à Brive dans une politique du livre à l’année: pour l’auteur, de la “disponibilité” et un “dépaysement”, comme l’a indiqué hier soir Théo Ananissoh et pour le quidam, une rencontre avec un auteur, dans l’intimité de sa création.

“Ecrire est un tunnel”, a commencé l’écrivain qui, après trois romans centrés sur l’Afrique, a mis à profit sa précédente résidence en Touraine pour écrire son quatrième ouvrage qu’il finalise à Brive. Guidé par Myriam Entraygues, chargée de mission pour la politique du livre et hier soir animatrice de la rencontre, l’auteur a explicité le rapport entre fiction et réel qui imprègne son œuvre.

Théo 2“Je ne suis pas un auteur d’imagination pure. Tout ce que je vois et entends me sert: vivre pour raconter“, explique l’auteur en reprenant une pensée de Garcìa Màrquez. “Enfin, tout est question de tempérament. Mais il est extrêmement intéressant pour moi de décrire les gens. Si tant est qu’on les aime, ils sont riches et on peut en tirer beaucoup.” Est-ce à dire que Théo Ananissoh est un suceur de “substantifique moelle”? “Après ma précédente résidence où je me suis beaucoup inspiré des habitants de cette petite ville de Touraine, j’ai eu besoin de m’éloigner d’eux pour écrire. J’avais pris ce que je pouvais prendre et je voulais travailler avec ça.” Pas facile d’expliquer le processus d’écriture sans en rien dissimuler.

Explication“C’est un roman qui foisonne de personnages”, continue Théo Ananissoh. “De personnes “, reprend Myriam Entraygues, comme un clin d’œil à l’auditoire pour lui signifier la complexité de l’équilibre instable mais fécond entre fiction et réel. “Je suis sûr que ces personnes se retrouveront mais elles ne comprendront pas d’où j’ai tiré certains propos. Il s’agissait de donner un roman tout de même et c’est un roman avec des gens vrais. Si la réalité ne m’arrange pas, je l’abandonne!”

“Quel message souhaitez-vous véhiculer à travers vos romans”, questionne une personne de l’assistance. “Vous savez, je pense à écrire depuis l’âge de 11 ans. C’est vraiment la grande affaire pour moi! L’idée d’écrire a précédé le fait de savoir quoi écrire. Alors je crois que proposer une sensibilité, un regard peut être un objectif.” Peut-être même est-ce là le seul véritable qui soit si l’on estime que le livre d’un écrivain est la seule façon de pénétrer véritablement l’intériorité d’un être, de délaisser son propre regard, duquel d’ordinaire on ne peut s’extraire, pour voir à travers les yeux de quelqu’un d’autre.

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