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A Novo. Le rideau n’est pas tiré

ANOVOUne petite centaine d’employés de l’usine est restée une partie de la journée, dans le froid, devant la chambre de commerce et d’industrie. A l’intérieur, leurs représentants élus au comité d’entreprise participaient à une réunion mettant autour de la table les différents partenaires qui vont suivre les salariés licenciés. Ils sont 130 concernés et les premières lettres de licenciement devraient arriver dès lundi.ANOVO7Pôle emploi, AFPA, représentants du repreneur Butler, la DIRECCTE (nouvelle entité regroupant différents services administratifs de l’Etat), sous-préfet, tous les acteurs qui vont désormais graviter autour du dossier A Novo étaient présents. Le but de cette réunion était de réfléchir, à défaut de mettre en place, une coordination de ces différents services, pour faire en sorte que chaque salarié licencié puisse immédiatement trouver, s’il le désire, une réponse à une question de formation.ANOVO

La grande crainte des personnes concernées par une mesure de licenciement est en effet en grande partie centrée sur cette réactivité. Pour parler simple, ils ne croient pas que Pôle emploi soit capable d’avoir cette capacité, qu’il s’agisse de proposition de formation, ou de recherche d’emploi. Forts de ce doute, les salariés avaient donc sollicité l’entrée dans le jeu d’un cabinet privé spécialisé dans ces questions de formation. Il semble que cela ait légèrement froissé la susceptibilité de Pôle emploi. Du coup, ce dernier a tenu lors de cette réunion à prouver et démontrer qu’il serait prêt, “dès la première lettre de licenciement reçue“, à pouvoir réagir à toute demande. Une assurance qui, de l’aveu même de certains représentants du CE, n’a pas forcément convaincu.

Ce tour de table, s’il s’est déroulé à Brive, ne concernait pas que le site A Novo de la ville. Les salariés ont en effet souhaité que tous les ANOVO11autres sites du groupe, même de moindre importance, soient à égalité de traitement. Tout ce qui se décide et se décidera dans la cité gaillarde sera donc applicable à tous, sur l’ensemble du territoire français.

Le but principal est de s’occuper individuellement de chaque dossier afin qu’il n’y ait pas, ou très peu, de rupture de parcours professionnel. une gageure diront certains au regard du contexte économique actuel. Il n’empêche que des solutions doivent être apportées aux salariés qui n’auront bientôt plus de travail. Il faut donc trouver les leviers de financement qui permettent un reclassement intelligent et digne. Pour cela, une nouvelle réunion est prévue dès mercredi. Elle se tiendra à l’agglo et réunira, cette fois, les représentants des salariés et ceux des collectivités territoriales.ANOVO

Patrick MENEYROL

Patrick MENEYROL

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