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Il faut sauver l’ambassadeur

Exercice d'extraction d'un ambassadeur et de son chef de cabinet blessé

En février prochain, 300 militaires du 126e RI seront projetés en Centrafrique et en Nouvelle-Calédonie. Ultime préparation avant leur départ, les Bisons ont participé pendant ces trois derniers jours à des exercices simulant des situations auxquelles ils pourraient être confrontés sur place: manifestations anti-Français, sécurisations de zone, prises en charge de ressortissants, extraction en force d’un ambassadeur… Parés pour la mission.

Un "rebelle"10h ce matin sur le terrain militaire du Chastanet. Une construction ouverte à tous les vents fait office d’ambassade. A l’intérieur, le représentant de la France et son chef de cabinet grièvement blessé, d’ailleurs fardé d’un maquillage très réaliste. Autour, à l’affût, des “rebelles” dissimulés dans les taillis. Les uns comme les autres attendent dans le froid les secours annoncés.

Imperceptiblement, aux alentours, des éléments de la 2e compagnie de combat briviste se positionnent en appui alors que s’infiltre un groupe commando L'assautdu 3e RPIMA de Carcassonne qui accompagnera bientôt les Bisons en Centrafrique. L’approche est longue et prudente.

Enfin, l’assaut. Tout va très vite: les soldats dispersent les rebelles, sécurisent la position, prennent en charge les deux ressortissants, donnent les premiers secours, demandent des véhicules pour l’extraction et évacuent tout le monde. Les secours sont arivésLa scène n’a pas duré plus de 5 minutes. L’ambassadeur et son chef de cabinet sont exfiltrés vers le gymnase de la caserne Laporte. C’est là que sont centralisés et contrôlés tous les ressortissants à évacuer. Aux missions militaires s’ajoutent les nécessaires démarches administratives.

Depuis lundi après-midi, les Bisons en partance sont soumis à rude épreuve. Plus de 400 éléments sont engagés sur le terrain comme “joueurs” ou comme “animateurs”. Les joueurs sont les 300 futurs projetés soit en Centrafirque pour 170 d’entre eux soit en Nouvelle-Calédonie pour les 130 autres.

Premiers secours sur le chef de cabinetEn ce 3e jour, la fatigue se fait sentir. De jour comme de nuit, les simulations se sont enchaînées pour maintenir les troupes sous pression. Les hommes ont froid, n’ont pas dormi, ou si peu, et doivent faire face aux situations les plus complexes. “Nous n’avons dormi que 3 ou 4 heures par nuit”, témoigne le capitaine Thomas Poswiat qui commande la 2e compagnie. “Avec l’entraînement, on arrive à tenir, malgré la fatigue et à progresser dans la concentration afin de prendre les bonnes décisions.” L’enjeu est d’acquérir des automatismes.

Exrecice d'extraction de ressortissantsIl faut le voir comme une répétition générale de l’entraînement que nous avons suivi depuis 5 mois“, explique l’adjudant Thomas Damon, chef de section lors de cet exercice qui se déclare “serein” à l’approche du départ. Depuis septembre dernier, les futurs expatriés ont accumulé les préparations spécifiques lors de plusieurs séjours au très proche camp de la Courtine et un passage de deux semaines par le CENZUB (Centre d’entraînement en zone urbaine) à Sissonnes dans l’Aisne. Gestion de foules, petits incidents, actions les plus violentes… les militaires ont été soumis à l’éventail des situations auxquelles ils peuvent être confrontés. Des scénarios qui ont réservé leur lot d’imprévus.

Le colonel Patrick Secq“Bien sûr, ce sera toujours un peu différent sur place”, commente le colonel Patrick Secq. “Mais on leur apprend à s’adapter à des situations nouvelles et à réagir de la bonne manière. Ils ont bien restitué ce qu’ils ont appris et je suis confiant sur le niveau atteint.”

Ce soir, les “joueurs” subiront un débriefing général de leur exercice, avant un repos bien mérité. Les premiers à partir pour Bangui décolleront le 28 février prochain. Une seconde rotation suivra. Le détachement sera sous les ordres du commandant en second, le lieutenant-colonel Pascal Goujon. La CEA (compagnie d’éclairage et d’appui) avec ses 140 soldats, rejoindra elle-aussi en février et pour 4 mois la Nouvelle-Calédonie. Plus tard, en juillet, la 1ère compagnie s’envolera pour Djibouti. En 2012, les Bisons seront présents sur plusieurs “fronts”. Dès ce vendredi, une quinzaine d’entre eux part pour 6 mois en Afghanistan dans le cadre des opérations OMLT de conseil au sein de l’armée afghane, au plus proche du terrain.

Exercice d'extraction d'un ambassadeur et de son chef de cabinet

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Marie Christine MALSOUTE

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