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Brive, centre de prélèvement d’organes et de tissus

de gche à dte : le dr Mattei,médecin coordinateur, Katia Lafougère, infirmière, Pascal Chevallier, chef du service de réanimation, Sandrine Corceiro, infirmière.

De gauche à droite : Mathieu Mattei, médecin coordinateur, Katia Lafougère, infirmière, Pascal Chevallier, chef du service de réanimation, Sandrine Corceiro, infirmière.

Depuis le 1er janvier 2009, le centre hospitalier de Brive accueille un Centre de prélèvement d’organes et de tissus, portant ainsi à 2 le nombre de centres en Limousin. Déclaré grande cause nationale 2009, le don d’organes est une décision personnelle à laquelle il est important de réfléchir pour ensuite en parler avec ses proches car “donneur ou pas, c’est à chacun de dire son choix”.

Chacun est concerné : tout le monde peut être amené à recevoir, un jour, une greffe d’organe et tout le monde peut également donner ses organes. “Jusqu’à une date récente, les prélèvements se faisaient sur des personnes jeunes puis on s’est aperçu que l’âge était peu important, ce qui compte, c’est la qualité des organes”, explique le docteur Mathieu Mattei, médecin coordinateur du centre de prélèvement d’organes de Brive. Il n’y a donc pas de limite d’âge pour donner : on peut, par exemple, prélever les reins sur une personne de 80 ans et plus, qui a donné son accord.

Les demandes de greffe en augmentation

La greffe est un acte médical qui est souvent celui de la dernière chance. “La demande de greffons est en constante augmentation”, reprend le dr Mattei. “Aujourd’hui, ce sont 13.000 patients qui sont en attente d’une greffe et environ 4600 personnes par an qui sont greffées. Et l’on compte également entre 200 à 300 décès chaque année par manque de greffons.”

Le témoignage du défunt
” Le prélèvement d’organes peut uniquement être effectué sur des patients en état de mort encéphalique”, ajoute le médecin coordinateur, c’est-à-dire dont le cerveau est mort (accidents de voiture, AVC), d’où la rareté des possibilités de prélèvements. Pendant une durée d’environ 24h, le corps est maintenu en vie sous une surveillance étroite afin que les organes ne soient pas détériorés. “Le temps est compté, explique Katia Lafougère, infirmière coordinatrice.  Durant ces 24 heures, nous nous entretenons avec les proches pour connaître la volonté du défunt. Tout le monde est présumé donneur par la loi sauf si vous inscrivez sur le registre national du refus. Dans tous les cas, nous respectons le vœu du défunt d’où l’importance d’en parler avec ses proches.”

Rapidité et précision
« Ensuite, reprend l’infirmière, nous procédons aux examens nécessaires pour évaluer la qualité des organes et nous téléphonons à l’agence de la biomédecine qui gère la liste nationale des patients en attente de greffe. C’est l’agence qui contacte les équipes de greffe et décide de la répartition des organes.” Le prélèvement se déroule au bloc opératoire du Centre hospitalier de Brive et ce sont les équipes de préleveurs qui viennent sur place. Pour permettre une réactivité optimale, la Communauté d’agglomération de Brive a signé une convention qui permet d’utiliser l’aérodrome de Brive Laroche 24h/24.
Une fois le(s) prélèvement(s) effectué(s), l’équipe de préleveurs repart vers l’hôpital où une autre vie attend de se poursuivre. Parallèlement, au bloc opératoire de Brive, les incisions sont refermées puis recouvertes de pansements avec le même soin que lors d’un acte chirurgical ; le corps du défunt est alors rendu à la famille pour procéder aux obsèques.

Anonymat préservé
Les dons sont anonymes et gratuits. Dans le cas d’un prélèvement d’organes sur une personne décédée à Brive, l’équipe du Centre hospitalier ne sait ni où ni à quel patient est destiné le greffon. De même, en France, le patient greffé ne peut pas connaître l’identité de la personne qui a donné ses organes.

Prélèvement de cornées
Le centre hospitalier de Brive est également habilité pour les prélèvements de cornées. Contrairement aux organes, ceux-ci peuvent être effectués chez tous les patients décédés sous réserve de l’accord, bien entendu. C’est le docteur Mattei qui procède au prélèvement ; celui-ci sera ensuite envoyé au CHU de Limoges et utilisé dans les 30 jours. Aujourd’hui, La France s’auto-suffit en cornées et 4500 greffes sont effectuées tous les ans.

Pour tous renseignements complémentaires :

Centre de prélèvement d’organes et de tissu du centre hospitalier de Brive.
Chef du service de réanimation :
docteur Pascal Chevallier. Médecin coordinateur du centre de prélèvement d’organes et de tissus : docteur Mathieu Mattei.
Téléphone : 05.55.92.66.48.

Myriam ENTRAYGUES

Myriam ENTRAYGUES

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