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Brive Plage se lève pour Moscato !

Commencer par la Marseillaise et finir, en guise de salut, de dos, le pantalon baissé, tout string rouge dehors, Moscato l’a fait. Les 1.500 plagistes, debout au terme d’une heure et demie de One man Chaud, se sont visiblement régalés.

La scène de Brive Plage était simplement habillée d’une chaise hier soir. Elle a pourtant été vigoureusement habitée. La faute à un sacré énergumène nommé Vincent Moscato. Il s’y est démené pendant plus d’une heure et demie, arborant fièrement le nouveau maillot des joueurs du CABCL et entraînant avec lui les zygomatiques des 1.500 plagistes qui ont ri. Franchement ri même hier soir.

CasaEt pour cause, tout le monde en a un peu pris pour son grade: les arbitres, les fonctionnaires, les footeux, le Stade Français, les homosexuels, le Tour de France et son “vélo dont ici on se cague”, les Ch’tis et la consanguinité, les fesses celluliteuses des femmes “qu’on claque le lundi et qui tremblent encore le vendredi!”, la boxe et sa plus grande difficulté: le moment du pipi obligé entre les mains du coach et l’angoisse de la petite goutte qui fait auréole sur le satin du short. “C’est vrai, en plus!”, commente un spectateur, qui a visiblement déjà vécu la scène! Des cibles faciles, mais qui font mouche sur le sable. Des cibles vivantes aussi comme Bonbon, alias Laurent Bonventre ou encore Pépine, alias Didier Casadeï, des vieilles connaissances de Moscato qui ont fait le déplacement sur le sable, avec de nombreux autres rugbymen, d’hier comme d’aujourd’hui.

Le spectacle, écrit avec Eric Carrière des Chevaliers du Fiel, retrace aussi les grandes étapes de la vie de Moscato: ses débuts à l’UA Gaillac où “on t’oblige à faire du rugby, sinon, on te coupe les alloc”, la suite à Bègles, son expérience d’entraîneur, de comédien et d’animateur radio à RMC. C’est dans l’autodérision que Moscato est peut-être le plus drôle. Car il ne s’épargne pas. Ces anecdotes basées sur du vécu confèrent de la densité à un spectacle léger, joyeux, débridé, déluré et centré autour de la ceinture, il faut bien le dire. Mais le public est là pour ça, il est là pour rire et il rira!

Et Moscato d’y aller gaiement sur l’intelligence des joueurs, des premières lignes surtout, dont il était il y a quelques années: “Ce sont les têtes pensantes de l’équipe”, se moque-t-il, “ceux qui doivent sortir leur plus bel œil de veau pour effrayer l’adversaire et lui faire comprendre qui est le chef.” Le recul est appréciable et les rires sont généreux, même lui se marre!

“Où est la subtilité là, j’ai pas compris?”, questionne un spectateur. Il n’y en a pas vraiment. L’essentiel du spectacle se joue ailleurs. Une bonne grosse tranche de rigolade. Un spectacle bon enfant qui glisse tout seul face à des spectateurs bons publics. “Ça, c’est classe!”, tique une autre avant de se marrer finalement. Car Moscato est un bulldozer qui emporte tout sur son passage. Avec son énergie, son accent, son vocabulaire coloré et sa gouaille, ça passe. Tout passe! Et ça se finit par une standing ovation! La classe !

Les prochains rendez-vous de Brive Plage à ne pas manquer: le cinéma plein air de mercredi 1er août avec Very bad trip, à 22h et pour finir en beauté, la Beach Party, samedi 4 août (2 euros).

Bombon, alias Bonventre !

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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