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Comment parler de Céline

Comédien et écrivain, Christophe Malavoy a parlé de Céline et lu des extraits du livre qu’il a consacré à son auteur favori intitulé Céline, même pas mort, paru aux éditions Balland.

Malgré l’heure relativement matinale, la grande salle du théâtre était bien garnie à l’arrivée sur la scène de Christophe Malavoy venu à Brive principalement en tant qu’écrivain. Dans un premier temps il a raconté son admiration pour l’auteur de Mort à crédit. “J’ai découvert Céline quand j’étais étudiant. Puis j’ai arrêté. Il y a 5 ou 6 ans, je suis retombé sur Céline. J’ai lu toute son œuvre, sa correspondance, et je me suis rendu compte que rien n’avait été fait au cinéma sur lui. Tous les projets avaient échoué. J’ai écrit un scénario, mais comme je rencontre beaucoup de difficultés pour monter ce film qui fait peur à tout le monde, j’ai fait ce livre pour essayer de créer une dynamique et vaincre les idées reçues qui ne manquent pas sur Céline”.

Ecrit sous forme de dialogues contemporains entre lui et Céline, Christophe Malavoy veut ainsi dresser “un portrait intime” de Louis-Ferdinand Destouches qu’il considère comme ” le poète du XXe siècle”. Dans les lectures de ces extraits, il veut mettre en lumière “l’écrivain hypersensible, proche du peuple et des pauvres”, dont il ne faut pas retenir que l’antisémitisme de ses pamphlets. “Cette violence là existe, Céline a lui-même reconnu que c’était “des conneries”, et je pourrai vous citer des propos tout aussi ignobles, comme ceux tenus par Gide par exemple, et qui n’ont pas fait autant de bruit”.

Christophe Malavoy aura en tout cas éclairé la difficulté qu’il y a encore aujourd’hui à trouver “la bonne distance” pour parler d’un écrivain immense, coincé entre des accusateurs et des hagiographes souvent aussi réducteurs les uns que les autres.

Michel DUBREUIL

Michel DUBREUIL

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