Les Brivistes vont être consultés, probablement lors du 2e trimestre 2015, pour émettre un avis sur une question qui, face aux difficultés financières rencontrées par la Ville de Brive, doit, selon l’équipe municipale en place, être posée, à savoir, en substance : quelle pression fiscale pour quels services publics ?
On parlait jusqu’à présent de « référendum », mais il serait plus juste, comme l’a confirmé le maire Frédéric Soulier hier soir lors du conseil municipal, d’évoquer une « consultation publique ». Celle-ci prendra la forme d’un vote, probablement lors du 2e trimestre 2015.
« Nous souhaitons demander aux Brivistes leur avis », indiquait Frédéric Soulier en amont du conseil municipal.
Alors que le leader de l’opposition Philippe Nauche estime que cette consultation, « qui arrive un an seulement après le début de votre mandat », vise à « vous défausser de vos responsabilités », Frédéric Soulier l’assure : « J’assumerai pleinement les arbitrages, mais ceci n’empêche en rien de convier la population à ce débat sur la fiscalité et les services rendus qui, bien évidemment, les concernent de près ».
Le débat s’installe
Du côté de l’opposition communiste, Alain Vacher proposait hier de mettre en place « une plus grande justice fiscale, en faisant payer plus d’impôts aux plus riches » et Martine Contie jugeait que le résultat de cette consultation était couru d’avance en lançant « vous savez bien que les gens vont voter contre la hausse des impôts ! ». Le maire de Brive s’est félicité de « voir que le débat s’installe » car tel est bien le but de cette consultation « qui aura une vertu pédagogique ».
Au préalable, les élus du conseil municipal avaient sagement écouté une présentation des « enjeux financiers pour la Ville de Brive », par le 1er adjoint en charge des finances, Christophe Patier.
L’idée était de faire comprendre à tous non seulement que les économies (ou l’entrée de recettes nouvelles) sont une nécessité absolue au regard du dernier rapport de la Chambre régionale des comptes (à télécharger au format PDF en cliquant ici), mais aussi de convaincre que la question de la fiscalité et des services rendus à la population devait être posée, la future consultation publique visant à sensibiliser les Brivistes à cette problématique et à leur permettre de s’exprimer.
De 48,7 millions de dette en 2008 à 78,2 en 2014
Christophe Patier a cité de nombreux chiffres, que l’opposition n’a pas contesté. Quelques exemples :
« Préparer l’avenir »
La Ville a déjà lancé une ambitieuse politique d’économies à plusieurs niveaux : diminution de 5% des dépenses de fonctionnement au sein des services municipaux, baisse des indemnités des élus, suppression du remisage à domicile des véhicules de service, plus de photocopies et d’impression couleur, suppression du poste de chauffeur du maire, réduction des effectifs du cabinet du maire, pas de remplacement systématique des départs à la retraite, non renouvellement des CDD, baisse des subventions pour les Treize arches et pour Brive festival, redimensionnement du repas des seniors qui devient une après-midi dansante, ou encore suppressions des vœux aux personnalités et au personnel, des cartes de vœux papier et des agendas municipaux.
Christophe Patier a indiqué que les efforts allaient se poursuivre pour « préparer l’avenir ». Concernant la consultation publique à venir, le 1er adjoint a rappelé que « l’engagement numéro 1 de la municipalité étant de ne pas augmenter les impôts, il faut regarder quel service à la population devrait être arrêté, faute de moyens financiers suffisants ».
Et le 1er adjoint en charge des finances de conclure : « Cette question est suffisamment importante pour que nous revenions vers les Brivistes pour leur demander leur avis ».