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Cueco, la quête perpétuelle

Exposition Cueco

A l’occasion de la 30e foire du livre qui vient d’ouvrir ses portes, Cueco expose à la chapelle Saint-Libéral. Pour monter “Grondements lointains, les oiseaux travaillent”, il a choisi une vingtaine de ses œuvres qui révèlent les périodes marquantes de son cheminement artistique. Jusqu’au 7 décembre. Entrée libre.

Dialogues avec Henri Cueco, son dernier ouvrage qui est l’occasion de comprendre sa démarche d’artiste et son œuvre, indissociable de la volonté de vivre dans un monde meilleur, sera présenté sur la foire.

devant le cielLes œuvres de Cueco mènent aux portes du bonheur. Des portes qui demeurent fermées cependant car toujours un obstacle barre l’entrée: des nuages menaçants qui envahissent un ciel bleu comme dans Grondements lointains, les oiseaux travaillent, qui a donné son nom à l’exposition ou des cailloux dans Cailloux et pierres flottantes sur fond bleu. S’ils paraissent comme en apesanteur, dans une légèreté positive, ils semblent pourtant prêts à chuter à chaque instant, voire à exploser au visage. “Je crois que le thème permanent, récurrent de mon travail est le rapport de l’homme à la nature, une tentative vouée à l’échec de faire des images édéniques. Chaque fois, l’image heureuse se renverse“, expliquait Cueco en 1991 tout en nuançant: “Au fond, j’aurais aimé, si le bonheur n’était la mort même de sa quête, la fin du désir, faire une peinture heureuse. Mais comment y parvenir sans être stupide ? (…) Heureusement, je suis incapable de ce bonheur espéré”.

Personnalité marquante de la Nouvelle figuration, Cueco participa activement au salon de la jeune peinture, à la coopérative des Malassis dont il fut un des membres fondateurs en 1969. Depuis, son itinéraire artistique a été marqué par une succession de tentatives et de ruptures apparentes: Cueco aborde son art de tous les côtés. Dans les années 1990, il initie un considérable travail sur Nicolas Poussin et Philippe de Champaigne et au début des années 2000 sur Ingres, dont il est fait écho dans l’exposition notamment dans Sexes, pieds, mains d’après Ingres où il dessine avec exactitude des membres à la rondeur classique.

“L’humanité se divise en deux catégories: les jeteurs et les gardeurs. C’est de famille”, estime Cueco. Cet attrait pour la collection trouve également sa place dans l’exposition avec Ficelles et sandow qui reproduit avec exactitude tendeurs et autres ficelles à colis. “J’ai voulu prendre le risque avec la banalité et parfois c’est elle qui a gagné”. Ce n’est pas le cas ici grâce à une structure labyrinthique construite par les fils et les cordages qui invitent à dérouler le fil d’une vie. Et ce ne sont rien moins que tous les fils du cheminement artistique de Cueco que l’exposition invite à dérouler.

Inauguration de l'exposition par Marie-Odile Sourzat

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Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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