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Des chefs d'entreprises corréziens entre scepticisme et pessimisme

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La Chambre de commerce et d’industrie de la Corrèze présentait hier son traditionnel baromètre conjoncturel des entreprises du département. Réalisé auprès d’un panel de 215 dirigeants de sociétés de plus de 10 salariés, cela représente 11 000 emplois. Cette enquête montre un réel scepticisme concernant leur activité en 2015. Des perspectives peu réjouissantes.

PEBO-juin-2008(1)7 ans de crise, c’est long. Et malheureusement, le baromètre rendu public cet après-midi fait toujours état d’une conjoncture difficile pour les entreprises, même si certaines résistent mieux que d’autres. Celles qui se portent le mieux et qui connaissent une légère amélioration de l’activité figurent essentiellement dans l’industrie, la grande distribution et le secteur des services à la personne. Il ne convient cependant pas de dire que ces entreprises se portent à merveille mais simplement mieux que dans d’autres secteurs.

C’est le cas du BTP en particulier. Les carnets de commandes ne se remplissent pas ou peu et selon Jean-Louis Nesti, le président de la CCI, “certaines de ces entreprises pourraient disparaitre ou du moins licencier une partie de leur personnel”. P1020015

Autres secteurs sinistrés, celui des cafés hôtels restaurants qui prévoit une baisse d’activité cette année. Il en est de même pour le commerce de gros et les services aux entreprises. Des secteurs qui souffrent beaucoup et enregistrent une activité au ralenti.

Pourtant, et Jean-Louis Nesti l’a souligné, “le paradoxe, c’est que nous sommes dans un contexte socio-économique totalement inédit et à priori porteur”. Le président de la CCI fait référence à ce qu’il appelle “des atouts pouvant favoriser une reprise”. En l’occurrence, il s’agit de la baisse de l’euro, de la baisse du pétrole, de la consommation qui frémit, des crédits plus faciles et moins chers, et des mesures gouvernementales voulant favoriser les entreprises comme le CICE.P1020017

Tout semble prêt pour un redémarrage, pourtant les chefs d’entreprises ne reprennent pas confiance. Sont-ils traumatisés par 7 ans de crise? “Peut-être” répond Jean-Louis Nesti qui ajoute à cet état d’esprit “les changements perpétuels dans les dispositifs du gouvernement, même si certains ont parfois du bon”, et le président de la Chambre de commerce d’émettre le souhait “que désormais la route est tracée et qu’il n’y aura pas de retour en arrière suite aux mesures Valls destinées à soutenir et accélérer l’investissement industriel”.

Patrick MENEYROL

Patrick MENEYROL

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