L'actualité en continu du pays de Brive


Des collégiens créent la première partie de Sylvain Reverte

5 collégiennes ont choisi de parler des souvenirs et affinent leur chanson sous les conseils de Sylvain Reverte

Depuis lundi et jusqu’à vendredi, deux classes de 3e des collèges Cabanis et Jean Lurçat participent à un atelier d’écriture animé par Sylvain Reverte. Ils composent les chansons qu’ils interprèteront en première partie du concert de l’artiste, ce vendredi 2 décembre à 20h30 à l’auditorium Francis Poulenc. Une belle aventure qui s’appuie sur un partenariat entre Les Treize arches et Voix du Sud. Tarifs de 18 à 4 euros. Infos au 05.55.24.62.22.

Les élèves de 3e4 et leur prof de français Philippe MathieuC’est une semaine particulière pour la 3e4 du collège Cabanis. “L’emploi du temps a été entièrement chamboulé pour optimiser leur créativité”, explique leur prof de français Philippe Mathieu qui les chapeaute dans cette démarche. Le matin, ils sont en atelier d’écriture et de composition avec Sylvain Reverte; l’après-midi, ils mettent en musique et élaborent la pochette d’un DVD maison 6 titres. Jeudi, ils travailleront en condition studio pour caler leurs voix et vendredi, place aux répétitions sur scène avant le concert du soir. Le compte à rebours est entamé alors que les élèves se débattent dans les affres de l’écriture.

Sylvain Reverte attentif“Mais non, on doit faire des rimes plates”, répète un élève à sa tablée. Les cinq garçons cherchent de plus belle un deuxième couplet à leur chanson qui parle d’hamburger et de pizza. Autour d’eux, cinq autres groupes font de même sur le thème qu’ils ont choisi: amitié, voyage, amour, drogue, alcool… Des préoccupations de leur âge qu’ils traduisent avec leurs mots.

Sylvain Reverte passe de groupe en groupe avec sa guitare, joue quelques notes, aiguille les réflexions, relance l’inspiration faiblissante. “Dans une chanson, il faut aller à l’essentiel, arriver à synthétiser.” L’auteur compositeur interprète est rompu à cet exercice scolaire qu’il pratique depuis 5 ans. “Un tel atelier offre aux jeunes une chance de pouvoir s’exprimer, de poser leur regard sur le monde qui les entoure.” Certains le font avec empathie, d’autres ont besoin d’évacuer un trop plein contenu. “Envie de liberté, marre d’être contrôlé“, clame un refrain.

Sylvain Reverte

“On ne pensait pas que ce serait aussi dur”, avoue Laura. “On a mis une heure et demi rien que pour trouver la première phrase. Ça parait simple lorsqu’on écoute un artiste.” Malgré la difficulté, l’exercice les motive, c’est indéniable: “Ça change, c’est créatif, ça nous apprend à travailler en groupe, à laisser aller notre imagination, mais sans partir dans tous les sens car il y a des contraintes à respecter”, s”accordent Alexandra, Marie, Elsa, Marine et Justine. La chanson des cinq filles aborde les souvenirs, l’amitié… “Ce travail va nous aider aussi après pour les rédactions.”

Sylvain ReverteIls abordent de façon concrète et plus ludique la poésie lyrique“, se félicite leur prof de français. “Travailler la rime, l’assonance, c”est facile sur un texte déjà écrit. Ils se rendent compte de tout le travail que ça nécessite.” Ce qu’ils appréhendent le plus? “Chanter devant un public et oublier les paroles.” Un intervenant des Treize arches, Ghalem Toumi, va les aider à vaincre le stress, gérer leur corps et leur présence sur scène. L’an dernier, une expérience similaire avait été menée avec un autre artiste de Voix du Sud, Daguerre (vous pouvez consulter notre article en cliquant ici). Une sacrée aventure humaine dont les élèves parlent encore.

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

Laisser un commentaire

dix-sept − 9 =