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Des collégiens de Jean Moulin réinventent leur ville

Comment les jeunes voient-ils leur quartier? Comment rêvent-ils leur ville? C’est la question qui a été posée cette semaine à des collégiens de Jean Moulin qui ont planché sur la réalisation d’une carte subjective, un projet initié par les Treize arches, dans le cadre de la programmation nature et science.

Une carte subjective, quésaco? Les 12 collégiens en classe de 5e à Jean Moulin qui ont travaillé dessus toute la semaine sont encore ceux qui en parlent le mieux: “C’est une carte qui représente notre vision de la ville”.

La ville telle qu’ils la voient, telle qu’ils la vivent et la voudraient. Avec ce projet, Catherine Jourdan n’en est pas à son coup d’essai. Si chaque carte subjective de ville est par définition unique, toutes ont en commun la large place accordée aux jeux par les enfants.

Celle réalisée toute la semaine par les jeunes de Jean Moulin ne fait pas exception à la règle. La zone de loisirs “où on peut s’amuser tout le temps” offre un grand choix d’activités (piscine, bowling, stade de rugby et trampo) et de magasins dont “Soleil Shop” pour faire des courses d’été toute l’année! Les jeunes qui n’ont manqué ni d’imagination ni d’humour ont aussi baptisé la poissonnerie fraîche “Au poisson mort” ! La rue Toulzac se voit renommée la rue des magasins. Logique! Et le boulevard qui “tous les 50m change de nom, on l’appelle boulevard ou périph.” Elémentaire.

Impliqués à chaque étape de ce projet qui a fait appel à leur imagination, les enfants ont réinventé la traditionnelle carte géographique de la ville et l’ont réalisée à l’aide de logiciels que Nicolas Lemée et Pierre Cahurel leur ont fait découvrir ainsi que de leur tablette dont certaines applications permettent de dessiner directement avec les doigts. Leurs personnages, leurs bâtiments, leurs textes rejoignent ainsi en un clic la carte subjective.

Plus intéressant encore peut-être est la large place accordée par les jeunes au centre ville représenté au cœur de la carte. L’exact inverse des adultes qui ont travaillé dessus la semaine passée (on vous en avait parlé ici) et qui, eux, allouaient la plus grande place à leur quartier. Loin de les opposer, la carte définitive réunit ces deux visions pour confronter ces deux regards, ces deux générations: deux façons de voir et de vivre la ville.

Cette carte subjective sera présentée le 25 octobre au centre socioculturel Jacques Cartier et éditée à 1.500 exemplaires vendus à un tarif symbolique notamment à l’office de tourisme de Brive. Les Brivistes pourront également la découvrir en grand format sur les abribus.

 

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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