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Des collégiens montent leur vie sur les planches

L'Ane à ailes

Il y a Manon, Anaïs, Ana, Marine, Quentin, Jason et Anthony. Ils ont entre 12 et 15 ans et samedi ils donneront la première des six représentations de C’est quand qu’on va où? sur la scène du théâtre de Raoul Dautry. Une pièce portée par la compagnie “L’Ane à ailes”,  mais écrite avec leurs mots à eux, leur vécu de collégiens, leurs tripes d’adolescents.

L'Ane à ailes joue C'est quand qu'on va où ?Les vacances scolaires sont pour eux synonyme de répétitions. Ils n’ont pas l’air de s’en plaindre. Aussi, règne-t-il une ambiance studieuse mais bon enfant dans le théâtre de Raoul Dautry comme au centre culturel où les jeunes comédiens répètent cette semaine la pièce qu’ils joueront à six reprises à partir de samedi soir.

La pièce intitulée  C’est quand qu’on va où?, c’est la leur. C’est leur vie de collégiens qu’ils ont couchée sur le papier, les moments drôles et les moins bons, les profs, l’amour naissant… “Ce spectacle est parti comme toujours d’une feuille blanche”, indique Bruno Léonelli de la compagnie L’Ane à ailes, “d’un long travail d’improvisations des jeunes que nous avons filmé, décrypté, recommencé jusqu’à ce qu’une écriture de plateau émerge.”

L'Ane à ailes joue C'est quand qu'on va où ?Ce sont les jeunes qui ont réécrit ces improvisations. Restait pour lui et Myriam Amarouchène à structurer la matière vive fournie par les jeunes pour qu'”elle tienne sur le plateau”. L’idée étant d’associer à chaque étape du projet les jeunes dans le cadre d’une véritable “co-création”, clé de voûte de cette compagnie tulliste. “Le but n’est pas de faire faire mais de transmettre, partager en les amenant à explorer des thèmes et émotions qui leur tiennent à cœur.

“C’est pour nous le moyen de nous exprimer, de nous défouler, de dire les choses”, expliquent les filles qui sont déjà toutes montées sur scène. C’était bien là l’enjeu. “Myriam Amarouchène conçoit ce type de pratique théâtrale comme un espace de respiration, de récupération voire de réparation.” Pour Anthony, 12 ans, ce sera une première. Mais il reste serein, soutenu par l’expérience de ses camarades. Puis, “comme ce sont nos mots, c’est plus facile.”

L'Ane à ailes joue C'est quand qu'on va où ?Plus facile de se souvenir d’un texte qu’ils ont eux-mêmes écrits mais aussi de le comprendre. De l’incarner. “C’est pour eux le moyen d’être maître de la situation sur scène.” Depuis la création de cette pièce, en 2013, le groupe a accueilli deux nouveaux jeunes. Ainsi, pour une majorité, cette reprise, en mars, à Raoul Dautry, sera l’occasion de revivre le spectacle. Une récurrence déterminante de l’avis même de Bruno Léonelli. “Lors de la première, l’émotion est si forte qu’ils ne se rendent compte de rien. On essaie de faire en sorte qu’ils jouent plusieurs fois les projets pour qu’ils puissent vraiment goûter le fruit de leur travail.”

Bruno Leonelli“On espère que des jeunes viendront, des collégiens, des élèves déscolarisés aussi. On pense que ce spectacle qui parle de leur vécu peut parler à un large public, ouvrir un champ de questions, remettre les choses en perspective”, termine Bruno Léonelli.

Au centre socioculturel Raoul Dautry à 20h30 samedi 8, vendredi 14, samedi 15, vendredi 21 et samedi 22 mars. Egalement à 15h30 dimanche 9 mars. Entrée libre. Réservations conseillées au 06.62.44.69.09.

L'Ane à ailes joue C'est quand qu'on va où ?

L'Ane à ailes joue C'est quand qu'on va où ?

L'Ane à ailes joue C'est quand qu'on va où ?

L'Ane à ailes joue C'est quand qu'on va où ?

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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