L'actualité en continu du pays de Brive


Des textes lus dans la rue pour le Printemps des poètes

Sympathique animation aujourd’hui rue Toulzac: des élèves du collège Cabanis ont lu aux passants des poèmes, dans le cadre du Printemps des Poètes.

Meï et Célia« Beaucoup de gens nous évitent, mais il y en a des plus gentils qui nous écoutent et nous remercient », sourient Célia et Meï, élèves de 4e à Cabanis.

Comme 24 de leurs camarades de 6e, 5e, 4e et 3e, les deux adolescentes ont lu des poèmes rue Toulzac aujourd’hui, dans le cadre du Printemps des Poètes. Meï a également oeuvré en tant que dessinatrice : « J’ai fait un portrait de Rimbaud à la craie. D’habitude, je suis plutôt du style manga, mais bon ».

Portrait de RimbaudSon dessin, très réussi, s’étend au sol. A ses côtés, d’autres portraits, de Hugo à Brassens, en passant par Prévert, Apollinaire et Gainsbourg. Ou plutôt une tentative de Gainsbourg. Ceux qui s’y sont frotté ont vite lâché les craies. Pas si facile de croquer sur les pavés l’homme à la tête de chou!

Côté lecture, les poèmes choisis étaient très variés : « Je ne leur ai rien imposé, les élèves ont choisi eux mêmes leurs textes », explique Philippe Mathieu, professeur de français. « Ils pouvaient même aller vers des textes de chansons s’ils le souhaitaient. On trouve donc des textes de Gainsbourg, et même du Jean-Jacques Goldman ! ».

Goldman peut-il être lu en tant que poète aux côtés de Rimbaud, Hugo, Verlaine et Prévert ? L’heure n’était pas au débat aujourd’hui. Les textes choisis devaient parler aux élèves, les toucher.

Et de l’émotion, il y en a eu, par exemple dans le choix d’une élève de lire à plusieurs reprises aux passants le Souvenir de Doris Lussier, en hommage à un être cher décédé récemment : « Un être humain qui s’éteint, ce n’est pas un mortel qui finit, c’est un immortel qui commence », etc.

Pour avoir accordé quelques minutes de leur temps, les passants repartaient tous avec un petit présent, le plus souvent un marque-page découpé dans les affiches du Printemps des Poètes et dans lequel chaque élève avait écrit un passage du texte lu.

La plupart des passants prenaient quelques minutes de plus pour griffonner un petit mot dans un cahier que les collégiens ne manqueront pas de lire très vite !

« C’est bien que des jeunes lisent des poèmes comme ça, dans la rue », lance au professeur Marie, une passante enthousiaste. « Ça embellit la vie, et encore plus quand ça se passe sous le soleil ! ».

Olivier SOULIÉ

Olivier SOULIÉ

Laisser un commentaire

13 + cinq =