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“D’une seule voix” a accordé tout le monde au Rex

Le réalisateur Xavier de Lauzanne et Jean-Yves Labat de Rossi étaient présents au Rex pour la projection D’une seule voix, un film documentaire où l’on découvre les coulisses de la tournée musicale qui a réuni cent musiciens israéliens et palestiniens en France. “Ce n’est pas le concert qui va signer la paix”, certes, mais c’est déjà “un témoignage de respect et d’espérance”, sur lequel le public et les lycéens ont pu débattre hier soir et ce matin au Rex. Le film reste à l’affiche jusqu’au mardi 2 février.

Les spectateurs sont venus en nombre assister à la projection D’une seule voix. Ils étaient près de deux cents hier soir, lors de la projection tout public; celle de ce matin a réuni quatre classes de seconde du lycée Bossuet. D’une seule voix retrace l’aventure vécue par 100 musiciens cisjordaniens, arabes israéliens, gaziotes et juifs israéliens. Le thème est délicat à traiter et le projet assez inédit. Les musiciens ont parcouru la France durant trois semaines. Trois semaines éprouvantes au cours desquelles ils ont enchaîné les dates, mais surtout se sont découverts et ont appris à vivre ensemble par-delà les murs religieux et culturels. 

Les questions des jeunes lycéens ont révélé leur attention et leur intérêt durant la projection. Elles portaient sur le déroulement du tournage, les difficultés rencontrées, les éventuelles représailles de l’après tournage, ou encore l’enjeu d’un tel documentaire, sa raison d’être. “La paix ne se fait pas avec un concert”, reconnaît Xavier de Lauzanne. “Mais il faut se battre ensemble contre les difficultés et la musique constitue en cela un premier pas.” “C’est un projet musical détaché du champ politique “, continue Jean-Yves Labat de Rossi. “Nous sommes éminemment politique sans faire de politique. Et à travers ce film, nous voulions montrer autre chose du conflit, sortir de la dualité manichéenne car certaines personnes font vivre l’espoir.” 

Sous les lumièresAvant de partir, Xavier de Lauzanne a mis l’accent sur “la nécessité de la connaissance, la dimension universelle de la rencontre”. Il cite alors Lévinas : “Le visage est ce qui interdit de tuer”. “Quand on a chanté avec une personne, on ne peut plus la bombarder”, dira une jeune musicienne dans le film. Pour ce qui est des projets, Jean-Yves Labat de Rossi n’en manque pas : partant du constat, qu’ “un prix Nobel de la Paix, ça se mérite”, il a d’ores et déjà demandé à ce qu’un concert réunissant Palestiniens et Israéliens soit organisé à la Maison Blanche en présence de Barack Obama.

 

Question-réponses.

 

Projection

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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