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Guillaume Brac a présenté Tonnerre au Rex

Guillaume Brac et Héléna Cisterne

Le cinéaste Guillaume Brac était au Rex hier soir pour présenter son premier long-métrage Tonnerre. A ses côtés, Héléna Cisterne, une Briviste qui a œuvré sur le tournage en tant que chef décoratrice.

Encensé par la critique, le film est programmé au Rex dès aujourd’hui et au moins jusqu’à mardi prochain (voir ici). A ne pas manquer!

Le synopsis de Tonnerre: « Un rocker trop sentimental, une jeune femme indécise, un vieux père fantasque. Dans la petite ville de Tonnerre, les joies de l’amour ne durent qu’un temps. Une disparition aussi soudaine qu’inexpliquée et voici que la passion cède place à l’obsession. »

Vous pouvez découvrir la bande-annonce de Tonnerre ci-dessous.

Hier, le cinéaste Guillaume Brac et la chef décoratrice briviste Héléna Cisterne ont pris le train entre Paris et Brive, accompagnés du directeur du festival du cinema de Brive Sébastien Bailly, pour rallier le Rex, lieu où la carrière de Guillaume Brac a pris son envol.

Avec Sébastien BaillySouvenons-nous de ce 11 avril 2011. Cérémonie de la clôture du 8e festival de cinéma de Brive. Guillaume Brac remporte le Grand prix Europe à l’unanimité du jury professionnel (voir notre article).

Dès la 1ère projection, dans la salle 1 du Rex, du moyen-métrage qui sera primé, Un monde sans femmes, les chanceux présents dans la salle ont compris qu’ils vivaient la naissance d’un réalisateur sur lequel il faudrait compter. Quant au comédien Vincent Macaigne, sa performance avait impressionné.

« Le Grand prix Europe et les rencontres faites sur le festival ont sans doute contribué à faciliter l’exploitation en salles du moyen-métrage », explique Guillaume Brac, « et le succès d’Un monde sans femmes en salles m’a permis de faire Tonnerre plus vite que je ne l’aurais pensé ».

Très attendu, Tonnerre n’a pas déçu. Bien au contraire. Dès sa sortie, les critiques ont sorti leurs plus belles plumes. Quelques exemples:

  • « C’est très beau, d’une précision de geste assez rare et d’une intelligence louable. » (Le Nouvel Observateur)
  • « On nage en plein drame romantique, rehaussé d’un discret burlesque. Cette extrême diversité de ton rompt l’équilibre du film (…) en fait in fine le prix. Autant de vertus (…) qui signent l’acte de naissance d’un cinéaste nommé Guillaume Brac. » (Le Monde)
  • « La réussite du film doit forcément beaucoup au charisme cabossé de Vincent Macaigne, grand clown ramolli chez qui sommeille une fureur adolescente proche de la folie. ”  (Première)
  • « C’est tout simple et, pourtant, incroyablement touchant. » (Télérama)

realisateur et chef decoGuillaume Brac connait la commune de Tonnerre depuis l’enfance: « Je voulais la filmer. Je souhaitais également écrire un nouveau rôle pour Vincent Macaigne et aussi tourner avec Bernard Menez, acteur que j’avais beaucoup aimé dans les films de Jacques Rozier. »

Père et fils dans Tonnerre, Bernard Menez et Vincent Macaigne ont offert à Guillaume Brac des prestations époustouflantes de pudeur et de tendresse, même dans la violence.

« Je souhaitais donner à voir le côté mélancolique de Bernard Menez sans me passer totalement de son côté burlesque. Et Vincent, c’est la douceur de son regard que j’avais envie de valoriser, cette douceur qui fait que le spectateur reste en empathie avec son personnage même lorsqu’il pourrait le lâcher ».

La réussite de Tonnerre tient aussi à la façon de travailler du cinéaste. Il tourne avec des comédiens professionnels mais aussi des amateurs voire des amis – à l’instar du viticulteur Hervé Dampt, bouleversant dans une scène où, en montrant son Magnum 357 au personnage incarné par Vincent Macaigne, il évoque le suicide -, avec le souci constant d’être dans le vrai, d’ancrer son histoire dans le réel.

Et sur le tournage, la magie a opéré, faisant dire à Guillaume Brac que « les scènes tournées étaient parfois bien plus fortes que les scènes écrites. »

Malgré ce besoin de tourner une fiction dans le réel, Guillaume Brac a fait appel au service d’une chef décoratrice : la Briviste Héléna Cisterne.

« Ma mission était qu’on ne puisse pas distinguer les lieux créés de toute pièce pour le tournage, comme une gendarmerie et sa cellule par exemple, des lieux de vie qu’on voit dans le film comme la maison du viticulteur ».

Mission réussie pour Héléna puisque, dans le film, impossible de distinguer le vrai du « vrai » par elle créé.

Mais la déco, ce n’est pas que ça. « C’est d’abord de la recherche de documents, d’informations, puis, si nécessaire, la fabrication des éléments », développe Héléna. « On a par exemple fabriqué plusieurs pistolets en plâtre, et même deux sapins: un bleu blanc rouge et un rose !” Le job consistait aussi à effacer les traces de pas des techniciens dans la neige avant le tournage! Un vrai travail sur ce film “d’hiver” tourné dans des conditions souvent difficiles.

L’avenir pour Guillaume Brac ? « Sans doute un film qui aura plus d’ampleur, qui sera de l’ordre du romanesque, tout en restant ancré dans le réel bien sûr ! »

Olivier SOULIÉ

Olivier SOULIÉ

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