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Hélène Cixous: "la littérature, c'est de la philosophie qui rêve"

Prix de la langue francaise5panoHélène Cixous a reçu à Brive le prix de la langue française. L’occasion pour l’auteur d’Homère est morte, sous la conduite éclairée de Laure Adler, de parler écriture et littérature.

Hélène Cixous est une écrivaine protéiforme. Essayiste, dramaturge, romancière, poétesse elle ne s’est jamais privée d’explorer tous les modes et les genres en fonction des besoins et du moment.

Sa Rencontre avec Laure Adler, à l’issue de la remise de son prix de la langue française par le maire de Brive Frédéric Soulier, a su mettre en lumière  cette impérieuse nécessité de l’écriture  qui a constamment animée la vie  d’Hélène Cixous.

Prix de la langue francaise2A l’origine de cette passion, très jeune, la lecture des Confessions de Jean-Jacques Rousseau: “il confie là tous les crimes qu’un enfant peut commettre, je me suis dit que c’était ça qu’il fallait que j’écrive”.

Plus tard, étudiante, elle s’attaque aux plus grands: “j’ai voulu faire ma thèse sur Shakespeare, car c’est lui qui a fracassé la littérature, mais il y avait déjà trop de travaux. Tout de suite après venait pour moi Joyce. On restait dans le registre de l’inégalable”.

Pour Hélène Cixous “la littérature c’est de la philosophie qui rêve. Si on se nourrissait plus de littérature, on serait plus simplement et plus joyeusement humain”.

L’écriture a été aussi pour elle l’occasion de vivre de nombreuses amitiés et de supporter l’insupportable comme la mort de sa mère, sujet de son dernier ouvrage Homère est morte (Galilée), lorsqu’elle s’est trouvée “au supplice de l’indécidable”: “je ne pouvais supporter ces souffrances qu’en m’appuyant sur le papier”.

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Michel DUBREUIL

Michel DUBREUIL

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