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Hep’café ! Votre boisson chaude par triporteur

Bruno Parisé et son triporteur Hep'caféC’est tout nouveau depuis lundi. Avec son triporteur, Bruno Parisé sillonne le centre-ville et vend des boissons chaudes, café, thé et chocolat, à emporter. A 23 ans, le Briviste a ainsi créé son auto-entreprise Hep’café. Un test en attendant de voir plus grand.

De prime abord, le jeune homme serait plutôt versé dans la mécanique que les fluides. Jusque là, son parcours professionnel alignait des emplois en centre auto ou dans la location et l’entretien de véhicules. “J’ai eu envie de changer”, lance-t-il à l’évidence. “Mon premier projet, c’était les cheminées à l’éthanol. J’avais tout monté et voilà que la réglementation change… alors je me suis laissé 7 mois pour trouver autre chose.”

Café, thé et chocolat... C’est un séjour en Australie qui va lui donner l’idée. “Là bas, il y a partout dans les rues des charrettes qui vendent des boissons à emporter. Comme dans les films américains. Ça m’a plu.” L’entrepreneur à l’affût a cherché le moyen à franciser cette habitude anglo-saxonne. “J’ai trouvé que le triporteur était une bonne image. Et c’est dans l’air du temps, c’est écologique. J’ai découvert que ça se faisait déjà sur Toulouse et Bordeaux pour la glace ou les livraisons.”

Hep’café a démarré il y a trois jours. Une première semaine test pour Bruno Parisé qui repère toute la journée les heures et emplacements les plus propices à son commerce. Sur son triporteur, se dressent des grands thermos des boissons chaudes qu’il vend dans des gobelets américains de 15cl: du café, incontournable, à 1 euro, mais également du thé et du chocolat à 1,50 euro. Il se déplace dans le centre-ville par sauts de puce avec un rendez-vous déjà bien établi à 10h devant le lycée d’Arsonval. Avec croissants et chocolatines en prime.

Hep'café dans la rue ToulzacLes jeunes trouvent ça marrant. Ça rappelle aussi des souvenirs aux personnes plus âgées. Pour l’instant, les gens regardent mais n’osent pas trop approcher.” Mais Bruno est persévérant. Il se constitue une petite clientèle de commerçants. “Ça a été génial aussi mardi sur le marché.”

“Ce n’est pas un gros investissement par rapport à quelqu’un qui va ouvrir une boutique. Mais, le matériel de base est cher, pas facile à trouver et il faut l’adapter. Un triporteur neuf, c’est 1.500 euros. J’utilise des bouilloires de 20 litres pour faire chauffer mes boissons et des gros thermos en inox qui doivent tenir la température pendant 4 à 5 heures.” Et comme il n’y a pas de petits profits, le cafetier ambulant a réservé des emplacements publicitaires sur son cycle. “C’est un excellent support, je sillonne le centre-ville et c’est une super image. Je suis persuadé que le triporteur revient à la mode.”

Bruno Parisé s’est déclaré en auto-entreprise. “C’est une sécurité, ça permet de se tester. L’inconvénient, c’est qu’on a aucune subvention. Si ça marche, je n’ai aucun intérêt à rester sur ce statut.” What’else? On lui souhaite que ça roule.

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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