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Hôpital: du sang neuf pour l’hémodialyse

Le nouveau service d'hémodialyse brivisteLe centre hospitalier de Brive poursuit sa mue. Après les urgences, les consultations, la maternité gynécologie, la psychiatrie, l’hospitalisation courte durée, c’est au tour du service d’hémodialyse de se refaire une santé.

Depuis lundi, ce service qui prend en charge les insuffisants rénaux, a investi ses nouveaux locaux tout neufs, à l’emplacement des anciennes urgences.

Visite des lieux.

 

L'entrée du service d'hémodialyse à l'emplacement des ancienns urgencesSigne de l’installation toute récente du service d’hémodialyse dans ses nouveaux murs, un film plastique protège encore le sol du sas d’entrée. Et ce d’autant que d’autres travaux d’aménagement se poursuivent aux abords du bâtiment.

Qui a fréquenté les anciennes urgences ne reconnaîtrait pas les lieux où se dégage d’emblée une agréable impression de clarté. “Avec ce déménagement, nous avons beaucoup gagné en confort”, explique le docteur Rémi Boudet, chef de service. “On a l’impression de rentrer dans une ère nouvelle”, se félicite le spécialiste.

Le service s'articule en quatre secteurs de quatre lits, chacun comprenant une chambre isoléeMurs blancs, bandes de couleurs et des salles d’hémodialyse vitrées, baptisées en lettres capitales “NEPAL”, “DELHI”… une petite touche de convivialité apportée par le personnel du service. Effectivement, l’atmosphère n’a plus rien à voir avec celle du bâtiment que le médecin qualifie “d’antique” et qui abritait jusqu’ici son service au pavillon Marion. L’amélioration est grandement appréciée par les malades qui viennent ici trois fois par semaine, pour des hémodialyses conventionnelles ou à filtration et qui durent à chaque fois de 3 heures 30 à 5 heures.

“Le service se répartit en quatre secteurs de quatre lits”, détaille le docteur Rémi Boudet. “Chacun dispose d’une chambre isolée qui peut accueillir un patient atteint d’une pathologie infectieuse.” Moins visible, mais encore plus vitale, une station de traitement toute neuve fournit l’eau très pure indispensable pour l’hémodialyse. “Désormais, nous sommes situés juste en dessous de la réanimation.”

Le docteur Rémi Boudet, chef du service d'hémodialyse.Ce déménagement a également permis au service de négocier pleinement son évolution informatique. Des boitiers répartis dans les salles permettent de recueillir toutes les données concernant le patient et sa dialyse. “Les données sont désormais envoyées automatiquement vers le dossier informatique qui regroupe tous les malades chroniques que nous traitons, ce qui permet au personnel de se consacrer au maximum à la dialyse.” Ce dossier “NEPHROLIM” est partagé en réseau depuis septembre avec le CHU de Limoges qui effectue les transplantations et avec l’ALURAD (Association limousine pour l’utilisation du rein artificiel à domicile) de Limoges et de Brive. Des structures avec lesquelles le service briviste travaille en étroite collaboration.

Le service du centre hospitalier se charge en effet des malades les plus lourdement atteints et dont le traitement sur place impose la présence indispensable d’un médecin. “Ce sont des malades avec une lourde insuffisance rénale associée à d’autres pathologies”, explique le docteur Rémi Boudet. Les autres malades sont pris en charge par l’ALURAD. Celle-ci est installée à proximité, dans un pavillon où elle a regroupé les antennes ouvertes en Corrèze, à Tulle, Uzerche et Rivet, sauf celle de Meymac. En tout, 130 malades sont aujourd’hui dialysés sur Brive.

Une des quatres secteurs du service d'hémodialyseCréé en 1977 avec 8 postes, le service d’hémodialyse a régulièrement gagné en puissance, étoffant sa capacité et son équipe pour faire face aux besoins malheureusement croissants. Ce déménagement offre encore cinq nouveaux postes. “Nous disposons aujourd’hui de 16 postes, ce qui nous permet d’accueillir 20 malades supplémentaires.” L’équipe compte trois médecins et désormais 15 infirmières (soit cinq de mieux qu’auparavant).

Hémodialyse sous contrôleLa population de dialysés augmente de 4 à 5% par an depuis une dizaine d’années“, indique le praticien hospitalier. Avec une aggravation des cas, due à l’âge des malades. Beaucoup ont plus de 70 ans. Le diabète, les maladies cardiovasculaires et l’hypertension artérielle sont des facteurs agissant sur l’insuffisance rénale, qui une fois déclenchée, aggravera à son tour les premiers facteurs. Un cercle vicieux!

“Lorsqu’on voit arriver un nouveau malade, on sait qu’on part avec lui pour un traitement très long. Et même lorsque nos patients bénéficient d’une transplantation, ils continuent à être suivis par le service”, explique le docteur Boudet. D’où cette relation de complicité qui s’établit au fil du temps entre soignés et soignants. “Ils nous connaissent bien”, sourit le médecin “et ils ne nous ratent pas à l’occasion”.

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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