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Hôpital: maintenir le cap en 2013

“Retour structurel à l’équilibre financier, certification sans réserve par la Haute autorité de santé, notre établissement aura réalisé une très bonne année 2012”, a entamé Vincent Delivet, directeur de l’hôpital, hier soir lors de la cérémonie des vœux qui a rassemblé de nombreuses personnalités issues des mondes civil, militaire, économique, associatif et de la santé. “Reste à maintenir le cap en 2013.”

La traditionnelle cérémonie des vœux de l’hôpital qui se déroulait hier soir a été l’occasion de dresser le bilan de l’année écoulée d’abord, de présenter les perspectives, les projets et les investissements à venir ensuite.

Retour sur 2012 d’abord et sur l’activité globale du centre hospitalier de Brive qui, au 31 décembre 2012, disposait d’une capacité d’accueil de 605 lits et 110 places. “Toutes activités confondues, les hospitalisations ont augmenté de 2,8% par rapport à 2011 avec des hausses significatives en cardiologie et en chirurgie”, a noté le directeur. “Une hausse qui nous montre que de plus en plus de personnes trouvent les réponses à leurs problèmes dans un établissement public“, a souligné le maire Philippe Nauche, également président du conseil de surveillance.

L’année 2012, c’est aussi l’année des naissances à l’hôpital de Brive qui en a recensé 959, presqu’un record. C’est encore une progression de 25% de l’activité de cardiologie interventionnelle (angioplastie et coronarographies) dans le cadre du partenariat avec le centre hospitalier de Tulle, ainsi que des durées moyennes de séjours qui se réduisent et “qui traduisent la bonne performance de nos équipes”, analyse le directeur.

C’est enfin l’activité en soins externes qui a augmenté de 10% en bénéficiant de la dynamique de l’IRM et de la pédiatrie-néonatologie désormais gérés directement par l’hôpital. Autre fait marquant de 2012, souligné par le maire et le directeur: la mise en place d’un 3e accélérateur de particules en radiothérapie et l’ouverture de l’hôpital de jour en médecine physique et de réadaptation (5 places).

Place au bilan financier ensuite avec le retour à l’équilibre financier structurel salué par tous les intervenants, à commencer par le maire de Brive: “C’est un gage de dynamisme pour l’activité et un signe de maîtrise de l’évolution des dépenses”. “Grâce à l’effort de tous”, a indiqué Vincent Delivet, “nous avons pu offrir des perspectives d’avenir à de nombreux professionnels de l’établissement. C’est ainsi que nous avons pu consolider 70 emplois en CDD auxquels se rajoutent 30 titularisations. De ce fait, 90% de notre personnel bénéficie d’une situation stable, fait suffisamment rare pour être signalé. Nous sommes désormais solides sur nos fondamentaux”, a conclu le directeur. “L’intérêt n’étant pas l’équilibre pour l’équilibre mais l’équilibre pour construire l’avenir.”

L’avenir justement, il s’annonce plein de projets, d’investissements, et de défis avec notamment l’ouverture de l’extension du service de cancérologie, la poursuite des travaux des façades (jusqu’en 2014), le début des travaux de construction du pôle de gériatrie (jusqu’en 2015), la phase de pré-étude pour la relocalisation de l’IFSI en relation avec la politique de la Ville, le raccordement au réseau de chaleur de la ville, “une opération bénéfique pour l’environnement et rentable pour l’hôpital”, a souligné le directeur, l’amélioration des zones de stationnement des ambulances, “un premier pas dans le sens de la régulation de la circulation interne”, a indiqué Vincent Delivet et la création du pôle mère-enfant .

Dans la longue liste des actions engagées, le président du conseil de surveillance a souhaité mettre en avant le travail sur le projet d’établissement 2013-2017 soumis au conseil de surveillance en février. “Il recouvre plusieurs dimensions et en particulier une réflexion sur les capacités en lits et le développement des alternatives à l’hospitalisation traditionnelle. Il doit également proposer un volet qualité qui inscrit la pertinence des soins, l’information des patients et la démarche éthique comme objectifs majeurs.” Ce que Jean-Marie Loustau, président de la commission médicale d’établissement (CME), pointe aussi en parlant de “juste soin au juste coût dans un contexte d’équilibre fragile, menacé par la réduction des ressources humaines et l’accroissement des contraintes financières.”

Si les défis de demain sont grands, les espoirs ne le sont pas moins. Des espoirs qui s’appuient sur une certitude partagée: “On va enfin tourner la page de l’hôpital entreprise.” Et le maire d’ajouter: “L’hôpital public est certes une source de dépense mais il n’est pas que cela, il est aussi un outil de santé publique, un acteur économique et un facteur d’attractivité.” Une idée appuyée par Jean-Marie Loustau: “Il est une  garantie de l’accès aux soins pour tous, l’un des derniers remparts de la solidarité et de l’égalité de tous les citoyens.”

 

 

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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