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La Banque alimentaire enfin dans ses murs

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La Banque alimentaire de la Corrèze est enfin dans ses propres locaux qu’elle a achetés et aménagés, 8 rue Lépine, dans la zone artisanale Brive Est. L’inauguration en fin de matinée a permis de rappeler l’action menée auprès des plus démunis, depuis 30 ans par le réseau des BA, 20 ans par celle locale. L’occasion aussi de sensibiliser sur l’imminente collecte annuelle nationale qui aura lieu les 28 et 29 novembre prochains.

Banque alimentaire3C’est presque un retour aux sources. Il y a d’abord eu l’entrepôt de Nazareth, puis un autre dans cette même zone de Brive Est, et celui qu’elle a occupé pendant 10 ans avenue Lurçat, au Rocher Coupé, “un local qui ne correspondait plus aux normes alimentaires et réglementaires d’aujourd’hui”, a rappelé son président Jean-Paul Thiriet. “20 ans au service des plus démunis” en partant “d’une idée généreuse“.

La BA de la Corrèze a aujourd’hui trouvé local à la mesure de sa mission : quelque 600 m2 de stockage, une nouvelle chambre froide, de nouveaux équipements, un espace de rangement plus adapté et des bureaux préservés des aléas climatiques. “C’est le jour et la nuit”, résume Claude Capy, l’un des bénévoles qui fait très tôt le chauffeur en collectant les denrées.

Banque alimentaire2Les bénévoles n’auront pas ménagé leurs efforts pour nettoyer et aménager ce nouvel espace “dont nous sommes propriétaires”, se félicite le président. Cette implantation n’aurait pu aboutir sans l’aide du Conseil général, de l’Agglo de Brive, de la DDCSPP (Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations) et de nombreuses collectivités.

“Nous sommes parmi les plus petites BA du réseau”, détaille Jean-Paul Thiriet. Ce qui n’empêche pas la structure de récolter et distribuer gratuitement 280 tonnes de denrées dont 120 sauvées de la destruction, à ses 45 partenaires, associations et CCAS confondus. Cette action a bénéficié in fine à “près de 7500 personnes, l’équivalent de 500 000 repas”. “Nos approvisionnements doivent tenir compte du moindre engagement de l’Europe.” De fait, la Banque alimentaire a intensifié ses démarches auprès de l’industrie alimentaire dont l’apport a progressé de 40%. “Tous les jours nous collectons des produits frais, en respectant scrupuleusement la chaine du froid.” Une collecte qui s’opère dès 6h du matin.

Banque alimentaire4Le président national Jacques Bailet a insisté sur cette “action quotidienne à la fois contre le gaspillage et d’aide aux plus démunis”. Pour lui, “une mission plus qu’essentielle, vitale”, à la rencontre de la compétence et de la générosité. Une mission qui se situe “au coeur de l’action sociale” comme l’a aussi rappelé le conseiller municipal Jean-Pierre Tronche, et “joue un rôle clé en accompagnant les associations qui oeuvres auprès des personnes. Le CCAS y a recours pour son épicerie sociale et des aides d’urgence”.

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Tous les intervenants ont réservé leurs plus vives éloges aux bénévoles. Ils sont une vingtaine à la BA de la Corrèze. “C’est une association dont on entend peu parler car elle est au service des associations qui sont elles mêmes au service des plus démunis”, constatait le député Philippe Nauche en saluant “l’abnégation et l’engagement des personnes qui s’impliquent pour que ça puisse marcher au quotidien”. Jusqu’au sous-préfet Guy Mascret, invoquant Victor Hugo et l’Abbé Pierre voyant dans ces bénévoles anonymes “l’incarnation d’une humanité plus solidaire”.

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Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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