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La bière locale se fait mousser

Le premier salon de la bière locale et artisanale se tiendra samedi 23 septembre de 10h à 19h, place du Civoire. Une idée pétillante et très tendance qui devrait brasser du monde. Entrée: 2 euros.

 

Les amateurs vont pouvoir découvrir et savourer quelques bières du cru, de Larche, Curemonte, Uzerche, Cressenssac, Martel, Hautefort…. Autant de petites brasseries bien de chez nous, au travail très artisanal, dont la cave Le Pic Vert qui a ouvert en 2016 rue de l’Hôtel de Ville, s’est faite le spécialiste. “Ce ne sont que des bières fabriquées dans un certain périmètre”, précise Pierre-Alexandre Bodiguel qui a eu l’initiative de ce salon avec Lucie et Amédée Leymarie. “L’idée est de faire connaître au grand public les bons brasseurs de la région“, ambitionne le caviste. Avec l’envie aussi d’en faire un événement récurrent dans la vie locale.

“Il ne s’agit pas d’une fête de la bière”, précise le caviste. “Nous l’imaginons plutôt comme un moment d’échange. Les visiteurs pourront savourer sur place, avec des doses “dégustation”, les dernières créations des brasseries artisanales, discuter avec les brasseurs et acheter des bouteilles à emporter.”

Il faut dire que les micro-brasseries ont le vent en poupe. Ce regain est venu des Canada et des States tant et si bien que le marché très dynamique recense plus de 3.000 marques de bières françaises. On compte aujourd’hui dans l’hexagone plus de mille brasseries, dont la moitié n’existaient pas il y a cinq ans (source association Brasseurs de France). Notre région n’échappe pas à cet engouement.

Cette première édition rassemblera une dizaine de brasseries de Corrèze, du Lot ou de la Dordogne, aux appellations évocatrices de leur terroir. Les visiteurs auront la possibilité de déguster des bières blanches, blondes, ambrées, mais aussi des IPA (India Pale Ale), des Stouts, des Porters, ou des Spéciales aux goûts et mariages quelquefois surprenants. Le marché l’atteste: indéniablement le produit séduit, quitte à le payer plus cher qu’une bière industrielle (environ 2,5 euros la bouteille de 33cl de bière artisanale, contre un peu moins d’1 euro). Il répond à une volonté affichée du consommateur de privilégier le circuit court, des produits avec une identité régionale souvent affichée dans le nom et une revendication de qualité.

“Il y a une vraie recherche sur le format des bouteilles, les étiquettes, les noms.” À la lecture des étiquettes, vous pourrez constater la créativité et l’humour des brasseurs: “L’Amère supérieure, la Kiclac ou d’autres Hophophop, Maya la belle, PoumPoum qui vous feront sourire.

Un plus grand soin est évidemment apporté au contenu. “Ce sont des bières qui sortent des standards industriels produits en masse. Aucune blonde ne ressemblera à l’autre. Les brasseurs artisanaux travaillent beaucoup sur les houblons, les fruits, les épices… L’un d’eux fait même venir son poivre d’Inde. Il n’y a pas d’arôme ajouté, ce sont de vrais ingrédients. Pour la plupart, ce sont des bières non pasteurisées, non filtrées, afin de conserver au maximum l’arôme. Des bières de dégustation.” Pour les entreprises, c’est une démarche d’identité plutôt que de concurrence.

Si pendant longtemps, le talon d’Achille de la bière a été son amertume (d’où l’essor de bières moins amères comme les blanches ou aromatisées), la tendance du moment est ainsi marquée par le retour du houblon avec des bières revendiquant leur amertume, comme les IPA, créées pas les colons britanniques au 18e siècle et remises au goût du jour par les micro-brasseurs américains. Elles étaient quasiment inconnues en France voici cinq ans et sont aujourd’hui produites par la majorité des petits brasseurs…

Autre tendance: le format 50cl, une bouteille plus grande, d’une contenance “que l’on peut partager, comme une bonne bouteille de vin”. Une bière qui s’affirme donc à nouveau et doit évidemment se consommer, aussi bonne soit-elle, avec modération. Donc à savourer délicatement de toutes ses papilles.

Entrée: 2 euros, un gobelet de dégustation est offert à chaque visiteur. Infos sur la page Facebook Salon de la bière de Brive.

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Diarmid COURREGES

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Diarmid COURREGES

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