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La flore remarquable attire les scientifiques

 botanistes

Ils pourraient passer pour des randonneurs si ce n’est qu’ils sont plus souvent à genoux à regarder le sol qu’à admirer le paysage. Depuis quelques jours, une dizaine de scientifiques, des botanistes, venus de Franche-Comté, arpentent les coteaux et vallons de Brive du côté de Planchetorte à la rencontre de la flore remarquable qui s’y trouve.

botaniiste Autour d’Eric Brugel, ils sont une dizaine de botanistes à avoir fait le voyage depuis la Franche-Comté. Tous y travaillent au conservatoire botanique, et c’est sur leur temps de vacances qu’ils ont décidé de venir à la découverte de la flore remarquable de Brive qui se trouve en grande partie dans la vallée de Planchetorte. Pour la plupart, c’est une première. Pour Eric Brugel, c’est un peu un retour aux sources puisqu’il a commencé sa carrière en Limousin, et notamment à Chasteaux. Il travaille sur la flore rare et menacée, et sur sa conservation de ces espèces.

botaniste Ce matin, ces passionnés avaient rendez-vous sur un versant non loin du parc des Perrières, sur ce que l’on appelle une pelouse sur grès, de plus en plus rare en France. Leur guide était Dominique Godefroy, président de l’association Jardins sauvages, et ils avaient comme compagnons de route deux élus municipaux, Christophe Patier et Bernard Longpré, désireux de voir sur le terrain tout l’intérêt et la richesse de cette flore remarquable.

chenilleRemarquable, car Brive se trouve dans une zone géomorphologique rare, le causse corrézien, où alternent des zones de grès, de calcaires et de marnes. Cela donne, dans un secteur finalement très limité, la possibilité de trouver des secteurs humides avec une flore spécifique et d’autres très secs et arides avec des espèces que l’on trouvent d’habitude dans le midi. Une flore unique en Limousin.

botaniste Un inventaire de toutes ces plantes existent déjà, bien entendu. C’est à partir de celui-ci que les scientifiques arpentent les crêtes et les vallons, et  la plupart ont pu y voir, en vrai, pour la première fois, certaines espèces de plantes. Le groupe a même eu d’agréables surprises puisque nos Franc-comtois ont pu, hier, découvrir, sur la côte pelée de Chasteaux, la présence de deux plantes qui n’étaient pas inventoriées, et uniques en Limousin. L’une de la famille de la carotte et l’autre proche de l’ortie et que l’on trouve plutôt en Méditerranée.

Une richesse dont la conservation est un véritable enjeu pour Eric Brugel, et dont semblent tout à fait conscients les deux élus présents à ses côtés ce matin.

Patrick MENEYROL

Patrick MENEYROL

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