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La méditation est une expérience poétique

Fabrice Midal

En quelques respirations, de sa voix posée au débit ponctué de longs silences, Fabrice Midal a amené un public en silence à la découverte de la méditation. Assis bien droit, l’esprit au repos, les spectateurs ont expérimenté en fin de rencontre ce que l’auteur appelle “être au monde”, titre également de son livre aux Arènes. Comment apprendre à méditer en 52 poèmes… Moment rare.

 

midal2Il est arrivé seul, sans animateur chargé de l’annoncer ou de le révéler. Une silhouette longitudinale. Tout aussi lentement, il s’est assis face à la salle. Juste là. Un bon moment. Le public a glissé lui aussi dans ce silence. Alors, Fabrice Midal a commencé à parler, d’une voix douce sur laquelle la respiration peut se caler, distillant un phrasé articulé qui laisse à l’idée le temps de pénétrer. “La méditation peut changer très profondément notre rapport à tout.” Il a raconté tout autant qu’il s’est raconté, son entrée en méditation, la définition qu’il en donne. Chaque mot est choisi, chaque phrase complète, jamais en suspens.

“La médiation c’est faire attention dans le moment présent, de manière délibérée, bienveillante et sans jugement, à la totalité de son être”, énonce-t-il avant d’en décortiquer chaque articulation. “Avec confiance” aussi, ajoutera-t-il un peu plus tard. Et de façon plus prosaïque: “On apprend à se foutre la paix”. Et pour y arriver, le plus direct selon lui pour le candide est “de lire un poème”. Alors, ce philosophe va en puiser un dans son dernier ouvrage. “C’est moi le jardinier et c’est moi la fleur…” relit-il une deuxième fois. Plus tard, il invoquera également Antonio Machado:

Voyageur, le chemin
C’est les traces de tes pas
C’est tout; voyageur,
il n’y a pas de chemin,
Le chemin se fait en marchant…

Quand la méditation rejoint la littérature, une belle respiration insufflée en ce dimanche de Foire du livre.

 

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Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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