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L’AIRAC prépare son premier salon de l’aérospatial

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Et non, l’AIRAC n’a pas disparu des écrans radars. La voilà qui se positionne avec un nouveau plan de vol: organiser un salon de l’aérospatial à Brive, le premier du genre qui aura lieu du 6 au 9 octobre 2016. Avec deux jours pour sensibiliser les scolaires à ces métiers porteurs d’emploi, deux autres pour le grand public. Le projet a pris forme autour d’un Mirage F1 que lui attribue l’armée de l’Air.

 

Jean-Louis Basse avec le Mirage que l'AIRAC doit rapatrier à BriveL’Association Interactive pour la Recherche et la mise en valeur des richesses Aéronautiques et spatiales de la Corrèze et des environs, c’est vrai que l’intitulé est un peu long et qu’il vaut mieux utiliser le sigle peu explicite, donc, l’AIRAC n’a rien perdu de ses objectifs. D’ailleurs, elle travaille depuis deux ans à récupérer un Mirage F1 CT que lui attribue l’Armée de l’air et qui ira rejoindre les autres appareils dans son hangar de 600 m2 à Laroche. Détrôné par le Rafale après avoir régné dans les airs pendant 40 ans, l’appareil a beau avoir été retiré du service, il n’était pas évident, même pour une association qui a beaucoup d’entregent comme l’AIRAC, de récupérer ce valeureux monoréacteur de combat. “C’est un dossier important, très compliqué en autorisations administratives”, concède le secrétaire Jean-Louis Basse.

L’appareil qui stationne pour l’instant sur base aérienne de Châteaudun, a été totalement neutralisé et ne pourra plus voler. Ce n’en est pas moins une prouesse que de le rapatrier à Brive. L’association va d’ailleurs s’en servir comme “leader” pour organiser sur 4 jours un salon de l’aérospatial à l’Espace Chadourne. “L’idéal aurait été l’Espace des Trois provinces, mais il était déjà pris… Peut-être, l’an prochain espérons-le.” Car l’AIRAC souhaite pérenniser cette manifestation. Alors, en attendant, pour cette première édition, des tentes seront installées autour de la salle pour agrandir quelque peu la surface d’exposition.

Il y aura bien sûr d’autres appareils, une maquette grandeur réelle d’un avion Blériot, un Cricri (le plus petit avion monde agréé pour la voltige), une montgolfière, un simulateur de vol A320, un autre pour le vol planeur, une démonstration de drones, des expositions des réalisations des industriels régionaux, des conférences, jeux vidéo sur la pesanteur, l’histoire des satellites, maquettes, films… Et tout sera gratuit, sauf une participation pour les simulateurs.

AIRAC3L’association qui en a profité pour réactualiser son logo, veut donner à la manifestation un double impact, avec les deux premiers jours dédiés aux jeunes et les deux suivants au grand public. “Nous voulons faire découvrir surtout aux jeunes les multiples métiers de l’aérospatial porteur d’emplois.” Et comme ce salon se déroulera dans la même période que la fête nationale de la science, l’AIRAC souhaite aussi jouer une synergie entre les deux événements. Le CNES (Centre national d’études spatiales) sera d’ailleurs gracieusement présent avec 4 ateliers tenus par des animateurs de l’association Planète Sciences. “Les scolaires pourront ainsi participer à des expériences, voir comment fabriquer un robot ou une fusée”, détaille le secrétaire.

Evidemment, le fait que l’AIRAC compte parmi sa cinquantaine de membres un ancien responsable du CNES, Louis Laidet, le patron des Canadairs Olivier Lechevalier ou d’éminents anciens hauts gradés de l’armée de l’Air, a grandement facilité les rouages. “Ils ont leurs entrées”, reconnait Jean-Louis Basse.

Pour l’association, il s’agit de valoriser ces richesses et d’informer, mais aussi de former à travers le BIA (Brevet d’initiation aéronautique) qu’elle contribue à faire passer aux jeunes lycéens, également de préserver ce patrimoine aéronautique et spatial. “Nous comptons sur ce salon pour contribuer à mieux nous faire connaître et récupérer des documents sur l’aviation qui dorment dans les greniers.” Car l’AIRAC n’abandonne pas pour autant son vieux rêve de musée de l’air qu’elle voudrait voir un jour décoller.

 

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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