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Le mercredi, c’est marché aux Chapélies

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Les Chapélies ont renoué avec la tradition du marché hebdomadaire, chaque mercredi matin, de 8h à 12h, au cœur du quartier, place Nelson-Mandela, en face du centre socioculturel municipal Raoul Dautry. Au gré des semaines, une quinzaine de bancs.

 

Marche chapelies2Il fut un temps où se tenait un marché au pied des vielles barres d’immeubles. Disparu avec elles il y a bien une vingtaine d’années, au grand dam des habitants, voilà qu’il a fait son grand retour mi-avril dernier pour accompagner la renaissance du quartier. Une volonté commune des habitants et de la municipalité qui a prospecté auprès des commerçants non sédentaires.

«  La place s’y prête », argumente Jean-Luc Souquières. conseiller municipal en charge des foires et marchés. « L’idée est de recréer un espace de vie mais aussi de faire connaître le quartier à l’extérieur. Les gens se font une fausse image des Chapélies. » Et quoi de mieux que la convivialité d’un marché pour redorer un quartier trop souvent stigmatisé. « C’est une façon aussi d’amener des produits frais au cœur du quartier, notamment pour tous ceux qui n’ont pas l’habitude d’aller aux marché Thiers ou Guierle. »

Marche chapelies3Comme ailleurs, on y trouve fruits, légumes, viandes, fromages… Le marché regroupe ainsi 4 primeurs (2 producteurs et deux revendeurs), un producteur de plants et de légumes bio, un fromager (ils sont en fait deux à alterner), un cafetier, 1 volailler, 1 boucher, 2 cuisinières pâtissières, un poissonnier et deux vendeurs de textiles.

« Nous avons voulu respecter l’équilibre alimentaire. » Y règne un melting pot dans lequel se côtoient la maraichère en culture raisonnée, la boucherie traditionnelle comme la cuisinière marocaine.

« Ce n’est pas ma clientèle habituelle mais c’est un mélange de cultures enrichissant. Au-delà du marché, c’est ce relationnel qui importe », assure la maraichère Nathalie Delpy qui vient en voisine du Pilou.

Marche chapelies4Face à elle, Nezha Khachch avec ses pâtisseries, soupes et plats qui sentent bon l’orient. Elle cuisine inlassablement ses crêpes aux pommes de terre et poivrons dont la commande s’allonge. « J’habite à Tujac, mais j’ai grandi ici et je retrouve des personnes que j’ai connu lorsque j’étais petite. C’est émouvant. » Pour la bouchère Marie-Laure Bach, il fallait saisir l’occasion : « On ne sortait pas le mercredi, ça permet de capter une nouvelle clientèle, notamment pavillonnaire. »

Les deux retraitées Josette et Michèle sont ravies d’y faire de concert leurs emplettes : « Ça évite d’aller en ville et ça permet de se réapprovisionner en produits frais ».

Marche chapelies5Marie-Laure qui fait un peu d’aide à domicile, en profite pour « sortir ses mamies » : « Ce n’est pas loin, on peut le faire à pied, les produits ne sont pas chers et les gens sont sympas. » Elle envisage même, à l’issue de sa formation cuisine à l’AFPA, d’y proposer de la restauration rapide.

Vendeurs comme clients, beaucoup espèrent que ce marché renaissant affirmera son identité et finira par s’imposer, pas seulement auprès des habitants du quartier. Car ce rendez-vous hebdomadaire est bien évidemment ouvert à tous.

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Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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