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Le musée Labenche se réinvente

Le musée Labenche s’apprête à vivre une renaissance comme il n’en a plus connu depuis les années 1980. L’enjeu de cette dynamique nouvelle : devenir un véritable lieu de vie et s’ouvrir à de nouveaux publics, les plus jeunes notamment, grâce des actions de médiation originales et ambitieuses, et en utilisant les moyens d’aujourd’hui.

Le visiteur du musée du XXIe siècle n’est plus celui qu’il était il y a 15 ou 20 ans. Le constat est sans appel. Il revient donc aux musées de s’adapter. C’est la mue qu’est en train d’opérer le musée Labenche “en plein renouveau”, comme l’a indiqué Jean-Marc Comas. L’élu en charge de la culture a également pointé un “élan culturel” plus global en citant par exemple les premières Journées d’art sacré qui ont connu un beau succès.

“Le grand public qui a une appétence pour l’histoire, de l’art notamment, veut qu’on lui explique les choses avec les moyens d’aujourd’hui“, pose Guillaume Delpiroux, directeur de la culture. Il en veut pour preuve le succès renouvelé de la Nuit des musées qui attire chaque année un très large public. “Le musée Labenche réalise ce soir-là plus de 10% de sa fréquentation annuelle.” La conclusion est claire: quand des propositions sont faites, les visiteurs répondent présents.

C’est fort de ce constat qu’ont été présentées ce matin en conférence de presse 3 actions différentes mais complémentaires, réunies par l’ambition d’ouvrir le musée Labenche à un plus large public: l’édition foisonnante et hétéroclite de la prochaine Nuit des musées (nous y reviendrons prochainement dans un article); et les séances surprenantes de yoga au musée. Une initiative originale qui a déjà trouvé son public et quasiment fait le plein (nous vous en avons parlé dans cet article).

Autre projet présenté ce matin par Solène Jolivet, responsable des publics: “C’est mon patrimoine!“. Le dispositif va permettre de faire découvrir à une quarantaine de jeunes de 8 à 12 ans issus des quartiers de Tujac et Gaubre, des sites majeurs de la préhistoire comme le chantier de la grotte Bouyssonie ou Lascaux 4. Validé par le Commissariat général à l’égalité des territoires et le ministère de la Culture et de la Communication (comme seulement deux autres projets en Nouvelle Aquitaine, à Bordeaux et Périgueux), le projet porté par le musée Labenche a été réalisé en partenariat avec le centre socioculturel Jacques Cartier. Il a débuté aux vacances de Pâques (nous vous en parlions dans cet article) et se poursuivra en juillet (nous vous en reparlerons dans un prochain article). A noter qu’un pass ambassadeur sera remis aux jeunes participants, offrant une entrée gratuite à leur famille au musée en août. L’occasion pour les enfants de se faire à leur tour passeurs et, pour le musée, de s’inscrire dans cette dynamique d’ouverture à tous les publics et notamment les moins familiers du musée.

Françoise Augaudy, directrice du pôle art et patrimoine, mesure la marge de progression possible. Située entre deux écoles, le musée et sa cour sont un lieu de grand passage. L’idée est qu’il devienne à présent un lieu d’arrêt. Mieux, de visite. A court terme, l’installation à l’extérieur de bancs pour permettre aux familles de s’asseoir et aux enfants de goûter apportera une première réponse. Jean-Marc Comas a aussi dévoilé quelques détails de la restructuration du musée à venir en 2018: un sens de la visite inversé, la création d’une grande salle d’exposition, d’un nouvel accueil avec une boutique, une salle de conférence agrandie… Des changements qui vont de pair avec une nouvelle communication (un nouveau logo bientôt dévoilé), une réflexion sur les horaires d’ouverture et surtout, le point central, la question de la médiation. L’idée étant de s’éloigner de l’image poussiéreuse qui peut coller aux lieux de conservation, pour faire du musée Labenche un véritable lieu de vie dans la ville.

 

Jennifer BRESSAN, Photos : Diarmid COURREGES

Jennifer BRESSAN, Photos : Diarmid COURREGES

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