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Le tracé de la voie verte confirmé sur la rive droite de la Corrèze

Après consultations des services de l’Etat et d’un cabinet extérieur ainsi que les conclusions du commissaire enquêteur missionné dans le cadre de la déclaration d’utilité publique lancée par la Communauté d’agglomération du bassin de Brive, maître d’ouvrage de la voie verte, la Ville a confirmé que le prolongement du cheminement en centre-ville serait réalisé sur la rive droite de la Corrèze.

Développée depuis 2007 par l’Agglo de Brive, la voie verte est déjà longue de 23,5 km. Son prolongement en centre-ville, entre les ponts du Buy et de la Bouvie, permettra la jonction avec les parties existantes en direction de Malemort-Aubazine et Allassac-Voutezac. Ces derniers 2,5 km auront pourtant été les plus délicats à tracer. Quelque 74 parcelles de particuliers sont en effet impactées par cet aménagement.

Face aux inquiétudes de certains riverains, Frédéric Soulier, maire de Brive, s’était engagé à étudier différentes options et notamment un aménagement sur la rive gauche de la Corrèze. La Ville a ainsi fait appel aux services de l’État, via la Direction départementale des territoires, la DDT, ainsi qu’à un cabinet d’étude extérieur local, spécialisé dans ces aménagements.

Il ressort de cette étude de faisabilité que les scenarii d’aménagement sur la rive gauche nécessiteraient la création d’une passerelle identique à celle de l’Ovalie et seraient donc plus onéreux : près d’1,5 million d’euros dans le cas d’une passerelle en encorbellement et 976.000 euros dans l’hypothèse d’un enrochement de bloc béton. Le tracé rive droite est lui évalué à 150.000 euros. Il présente l’avantage de la continuité avec l’axe déjà créé. D’autre part, les services de l’État soulignent que c’est le scénario qui “induit le moins d’impact possible en cas de crue”.

Voilà plusieurs mois que des discussions ont été engagées par la municipalité en vue de l’acquisition des parcelles. A ce jour, les propriétaires de 60 d’entre elles ont donné leur feu vert. “Avec 81% de maîtrise foncière, le projet est plutôt très bien parti”, ont commenté Jean-Pierre Vernat, adjoint en charge de l’aménagement urbain et Olivier Nicaud, directeur de l’aménagement et des services techniques.

D’une largeur de 3m, le cheminement de 2,5 km devrait être réalisé non pas en castine, comme c’est le cas en différents endroits de la voie verte, mais en enrobé, plus approprié au milieu urbain. “Vouée au grand public, cette voie sera multiservices et l’enrobé sera plus confortable pour les piétons, les cyclistes mais aussi les personnes circulant en roller ou skateboard”, note Jean-Pierre Vernat. En matière d’éclairage, les candélabres, équipés en LED, pourraient être commandés par détecteur de présence. Jeux pour enfants, corbeilles, sanitaires, tables de pique-nique et plantations complèteront l’aménagement et fleuriront tout au long du parcours. Le tout pour un budget total (démolition comprise) évalué à 2 millions d’euros et environ 750.000 euros pour les acquisitions foncières.

A noter que le projet veut impacter le moins possible la faune et la flore: “Nous avons la volonté de préserver la grande majorité, sinon la totalité, des arbres”, a indiqué Olivier Nicaud, en précisant que deux types de clôture seraient proposés aux propriétaires: un grillage avec ou sans portillon et des panneaux occultants. Deux options distinctes, laissées au libre choix des propriétaires et uniformisées, par souci d’esthétisme, avec des plantations.

“Nous sommes dans un esprit de conciliation et d’échange”, a conclu Jean-Pierre Vernat en indiquant que, jusqu’au passage du juge, il poursuivrait les discussions à l’amiable avec les propriétaires des 10 parcelles hésitants (ceux de 4 parcelles ont formulé un refus). “Le juge signera la fin de la négociation en fixant lui-même les indemnités.” Difficile pour l’heure de présenter un échéancier du fait des délais de recours possibles. Néanmoins, les marchés de travaux ont été enclenchés et “on va démarrer partout où la collectivité est propriétaire”, a terminé Olivier Nicaud.

A terme, 26 km de circulation douce seront ainsi ouverts à la promenade en bord de cours d’eau.

Jennifer BRESSAN, Photos : Diarmid COURREGES

Jennifer BRESSAN, Photos : Diarmid COURREGES

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