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L’eau de la Pisc!ne désinfectée par UV

intro uv germi

Depuis la réouverture d’avril, l’eau de la Pisc!ne est traitée par ultra-violets basse pression. Le “réacteur” conçu par la PME locale UV Germi implantée dans la zone de La Nau, permet une meilleure destruction des fameuses chloramines si nocives pour la santé. Le système a également déjà dégagé 25% d’économie d’eau et vise les 50%. Une convention de partenariat a été signée hier en ce sens.

 

laboLes utilisateurs des bassins brivistes ont immédiatement senti, dans tous les sens du terme, le changement à la réouverture de l’équipement en avril dernier. L’eau jusque là traitée par post-ozonation (utilisation de réactifs chimiques oxydants), bénéficie en effet d’un nouveau système de désinfection par ultra-violets. L’eau passe désormais dans un réacteur contenant des tubes UV qui permettent sa déchloramination, c’est-à-dire (on vous fait grâce des termes techniques) la destruction des chloramines et micro-organismes, à l’origine des irritations oculaires ou nasales, troubles respiratoires ou allergies.

Le procédé n’est pas nouveau, il existe même depuis 1904 mais l’évolution en matière de lampes a permis il y a une bonne décennie son essor et son application plus large tant pour l’eau que pour l’air d’ailleurs. La technologie n’en reste pas moins très pointue et l’entreprise UV Germi, installée depuis 6 ans sur la zone de la Nau, à côté de la performante Silab, en est même devenue leader, distribuant ses produits jusqu’à l’international.

atelier cablage“Nous sommes 3 en France à développer cette technologie”, assure son p-dg André Bordas. “C’est d’une efficacité redoutable. Notre traitement par UV, pour lequel nous bénéficions d’un agrément ministériel, permet de très rapidement faire baisser le taux de chloramines notamment allergènes”, vulgarise son directeur Guerric Vrillet, par ailleurs docteur en physique appliquée, et qui travaille avec 3 ingénieurs sur les futurs développements. Le concepteur fabriquant dispose aussi de son propre laboratoire d’expérimentation.

Nous avons équipé près de 1000 bassins, Paris, Marseille, Toulouse…”, comptabilise André Bordas. Et désormais Brive. “C’est une belle référence que l’on peut faire visiter à nos clients”, explique le patron au président d’Agglo Frédéric Soulier et au président de la CCI Jean-Louis Nesti.

Le système a d’abord été testé sur la pataugeoire pour le confort des plus petits avant d’être étendu à tous les bassins du nouvel équipement. Avec succès. Et en prime “25% d’économie d’eau sans réglage”.

signature convention“Nous allons affiner les réglages pour atteindre les 50%”, assure le binôme. C’est justement l’objet de la convention de partenariat signée ce jour là entre l’entreprise et l’Agglo de Brive. L’accord est également en quelque sorte “une marque de fabrique” de cette performante société qui fait travailler sur son site une trentaine de personnes et une vingtaine à l’extérieur.

“Nous sommes une petite PME avec beaucoup de clients qui ont beaucoup de problématiques différentes. Nous mettons ainsi en place des partenariats pour développer les applications.” Une stratégie qui vise à garantir sa pérennité. “Nous voulons agrandir notre partie recherche et nous accroître à l’export. On va chercher les fonds pour bosser”, explique le p-dg.

Car le fabricant concepteur intervient avec ses UV pour le traitement de l’eau, potable ou de baignade, de l’air ou de surfaces, dans des secteurs aussi variés que l’aéronautique, l’agroalimentaire, l’hospitalier, mais aussi de nouveaux champs d’applications comme sur les perturbateurs endocriniens, le recyclage de ce qu’on appelle les eaux grises (issues des lavabos, des douches et bains), un marché en plein expansion en Arabie saoudite.

UV Germi a même mis au point une petite station autonome d’eau potable, alimentée par panneaux solaires. Un produit qui intéresse fortement les ONG œuvrant en Afrique. “C’est un projet entre 500 et 1000 appareils par an”, escompte André Bordas. Avec une volonté humanitaire affirmée: “Tous ceux qui interviennent sur ce produit prennent très peu de marge, ce qui nous permet de le proposer entre 500 et 1000 euros”. Plusieurs entreprises locales sont d’ailleurs impliquées dans ce projet. Une façon aussi d’être solidaire avec son territoire. Territoire qui a su en son temps la soutenir. UV Germi est en effet la première entreprise à avoir reçu une avance remboursable de l’Agglo de Brive en 2010, d’un montant de 40000 euros en cofinancement de la Région Limousin, pour obtenir un nouvel agrément indispensable pour son développement.

pano visite

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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