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Les entreprises corréziennes, entre espoir et inquiétude

Les résultats de la 6e enquête barométrique, réalisée par l’observatoire économique au plan départemental, ont été présentés ce matin à l’immeuble consulaire de Brive. Ils montrent une ambivalence de la situation des entreprises, entre espoir et inquiétude.

De janvier à février 2012, la chambre de commerce et d’industrie de la Corrèze a conduit une étude barométrique auprès de 822 entreprises corréziennes de plus de 10 salariés. 28 % d’entre elles y ont répondu, soit 230 dirigeants d’entreprises du département, regroupant 12.000 salariés. Cette étude est l’occasion pour la CCI de Corrèze de recueillir le bilan de l’an passé, les perspectives à venir et de dégager les préoccupations majeures des entreprises du territoire. “Une façon pour nous de rester en phase avec la réalité”, a expliqué le président de la CCI de Corrèze Jean-Louis Nesti, “d’orienter les actions en faveur des entreprises et de faire entendre leurs voix auprès des pouvoirs publics.”

Les résultats d’activités 2011, bien que souvent contrastés d’une entreprise à une autre, révèlent la stabilisation du chiffre d’affaire et de la rentabilité, mais aussi une dégradation de la trésorerie, des investissements modérés et une pression concurrentielle très élevée. “Il est clair par contre que, quel que soit le secteur, le panel a exprimé des inquiétudes en hausse par rapport à l’avenir“, commente le président. Et notamment concernant le chiffre d’affaires et la rentabilité. “Mais l’heure n’est pas au catastrophisme. Il y a aussi de l’espoir“, poursuit Jean-Louis Nesti car les dirigeants ont conscience que des besoins existent et qu’il y a encore des choses à mettre en place.”

De fait, l’étude met en avant dans le domaine des prévisions une certaine stabilisation des projets d’investissement, ainsi qu’un maintien des effectifs. Sur ce dernier point, les prévisions sont en hausse pour 20% du panel. Les plus fortes prévisions de hausse concernent d’ailleurs le commerce de gros et les services aux entreprises. Reste que 33% du panel expriment aussi des difficultés de recrutement. “Il n’y a pas encore suffisamment de mise en relation des demandeurs d’emploi avec l’offre”, analyse le président. “Et c’est sans compter sur le désintérêt qui touche de plein fouet certaines professions du bâtiment ou de la mécanique. ”

Si la principale crainte concerne le carnet de commandes, pour 65,7% du panel, les entreprises entendent bien actionner l’ensemble des leviers mis à leur disposition et en tout premier lieu l’action commerciale et le marketing. Et le président de conclure: “Il y a bel et bien une volonté de maintenir la progression du développement, de l’investissement ainsi que les effectifs salariés. De plus, nous avons beaucoup d’espoir dans la jeune génération qui parviendra à s’adapter aux conditions économiques existantes.”

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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