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Les maternités de Saint-Germain et de l’hôpital se regroupent

Les deux maternités de Brive ne feront bientôt plus qu’une. Hier soir dans le bureau du maire, la clinique Saint-Germain et le centre hospitalier ont officialisé ce rapprochement. Reste à patienter environ 9 mois de gestation, le temps de mettre en place les modalités de ce mariage de raison pour que, d’ici la fin de l’année, toutes les naissances se déroulent à l’hôpital. Une alliance privé-public pour une meilleure offre de soins. Et on leur souhaite d’avoir beaucoup d’enfants.

 

Le changement de gouvernance de la Mutualité française limousine qui gère la clinique aura réactualisé ce projet qui a déjà connu plusieurs tentatives avortées. Aujourd’hui, le centre hospitalier et la clinique Saint-Germain espèrent enfin voir se concrétiser le regroupement des maternités avant la fin de l’année. Hier soir, la conférence de presse sous l’égide du maire Frédéric Soulier avait d’ailleurs tout d’une publication des bans. “Ce n’est pas une fusion mais bien un regroupement des compétences, dans une volonté de chercher l’efficience”, précisait Frédéric Soulier. “C’est un projet structurant pour notre territoire.”

Tous les intervenants affichaient leur “volonté commune” sur “un projet intelligent”, dans “le souci d’une meilleure offre de soins“, au regard d’une démographie peu florissante et des difficultés que peuvent rencontrer d’autres maternités. “C’est le bon sens qui l’emporte et c’est une bonne nouvelle pour le bassin de Brive et sa population. On peut garantir une meilleure sécurité“, assurait Vincent Delivet, directeur général de l’hôpital. “On fera mieux ensemble que séparément”, résumait Michel Suberville, président de la CME pour Saint-Germain.

Pour l’instant, les deux maternités, distantes de quelques centaines de mètres, travaillent chacune de leur côté: avec 800 à 850 naissances par an pour la maternité publique, de niveau 2A (permettant d’accueillir les grossesses à risques) qui dispose d’un service de néo-natalité et de réanimation, 650 pour la maternité privée pour les grossesses sans risques. L’objectif, en réunissant les deux, est d’atteindre les 1.500 accouchements pour un même plateau technique qui sera situé à l’hôpital. “On va les rassembler et ainsi utiliser à plein le potentiel de chacune des équipes”, explique Vincent Delivet.

Les consultations des gynécologues continueront à se faire dans leurs établissements respectifs mais les femmes accoucheront toutes à l’hôpital, après aménagement de la maternité actuelle. “Nous disposons aujourd’hui de trois salles de naissance et nous avons la place pour en équiper deux autres”, ce qui portera l’ensemble à 5 salles accouchements “dont une équipée pour la prise en charge des césariennes”. Sans oublier les deux salles de travail.

Le projet se base sur une gouvernance commune. Les professionnels des deux établissements constitueront une même équipe, ce qui représente entre 70 à 90 personnes. Les modalités restent à définir, notamment à discuter avec le personnel concerné et leurs représentations syndicales. “On prendra le temps nécessaire. Il n’y a pas d’inquiétude à avoir sur l’emploi”, promet Franck Bonichon, directeur de la Mutualité française limousine, “l’ensemble du personnel aura ses emplois sauvegardés et transférés vers l’hôpital.” Les salariés de la clinique seront ainsi intégrés au sein du centre hospitalier, les docteurs pourront garder un statut libéral à temps partiel. Il est aussi question d’un système de garde sur place pour les pédiatres et gynécologues.

“L’argent public est mieux utilisé et ça redonne des marges de manœuvres. En se regroupant, on passe d’activités qui sont a priori déficitaires à des activités qui deviennent équilibrées”, se félicitait Vincent Delivet. De son côté, la clinique Saint-Germain, avec moins de charges et plus de place, pourra se recentrer sur ses autres spécificités, notamment la chirurgie réglée et l’ambulatoire, d’offrir plus de chambres à un lit et de soins personnalisés. Un projet qui se veut attractif aussi pour les professionnels de santé.

 

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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