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Les Treize arches emménagent dans le nouveau théâtre

Les Treize arches emménagent au nouveau théâtre municipal

Après deux ans de travaux, le théâtre municipal accueillera sa première pièce le 10 mars prochain. Une ouverture imminente! Depuis quelques jours, le personnel des Treize arches prend possession de ses nouveaux bureaux, alors même que le chantier est toujours en cours. Un curieux bouillonnement avant l’entrée des artistes. Et ce matin, en plus, arrivaient les fauteuils rouges qui accueilleront les futurs spectateurs.

Depuis les vestiairesIci, on passe la dernière couche, on fait les raccords, là, on tire des câbles, on pose la moquette ou les dessus des marches, on teste les commandes… partout, à tous les étages, de la scène à la chaufferie, des loges aux coulisses, dans les escaliers ou sur les coursives, des hommes en salopettes s’activent. A presque un mois et demi de la première représentation, les entreprises sont toujours à pied d’œuvre. Certes le plus gros est fait, mais le décompte est bien entamé: la commission de sécurité inspectera les lieux le 15 février.

Stéphane Hadjoudj et Philippe GautierC’est un chantier énorme en volume”, rappellent Stéphane Hadjoudj et Philippe Gautier, les deux municipaux conducteurs de l’opération. “Il comptait une quinzaine de lots et s’est étalé sur deux ans pour une enveloppe globale de 11 millions d’euros TTC. Et surtout, ce dossier nous a fait approcher des domaines que nous connaissions peu. Jean-Claude ChabanierIl y avait effectivement du gros œuvre et des travaux de bâtiment, mais aussi des facettes plus inhabituelles comme ce qui touche à la scénographie qui demande l’intervention d’entreprises très spécialisées.” On ne construit pas ni ne rénove un théâtre tous les ans. Luminosité, teintes chaudes, technicité… ce théâtre même inachevé est un enchantement pour les yeux, mêlant audace et créativité: il fait déjà rêver. Tout comme ce “rocher” rouge qui marque la jonction entre l’ancien théâtre et la nouvelle partie scénique. Une prouesse technologique. “Jamais en 35 ans, on avait réalisé d’ouvrage aussi compliqué et c’est très valorisant“, témoigne Jean-Claude Chabanier, p-dg de la société Dubois et associés à Malemort.

Arnaud BoudieC’est un challenge, nous n’avions pas droit à l’erreur“, confirme Arnaud Boudie dont l’entreprise à Ussac s’est chargée de la menuiserie métallique et de la serrurerie. Les garde-corps et les escaliers que vous pouvez apercevoir à travers la verrière, c’est lui. “On ne fait pas beaucoup dans le culturel et l’architecte nous a fait travailler des choses qui sortent de l’ordinaire. On s’est vraiment cassé la tête, au niveau des formes, des couleurs… Il y a une fierté à participer à un tel projet, ce n’est pas donné à toutes les entreprises.” Embrassant du regard les alentours: “Je trouve ce théâtre magnifique.”

Fred LavaireC’est un chantier unique“, corrobore Fred Lavaire du cabinet briviste d’ingénierie Co-pilot, en charge de l’OPC (ordonnancement pilotage coordination) du chantier. “Je n’ai pris cette fonction qu’il y a 5 mois. Chaque fois que je passais devant ce chantier qui stagnait, j’en étais malade, c’était viscéral. Alors lorsqu’on m’a demandé d’assurer l’OPC, je ne pouvais que dire oui. En plus, comme je coordonnais déjà les travaux sur l’avenue de Paris, et que les deux opérations se répondent, c’était mieux pour tout le monde.”

Walter MouchetanRien que de très “classique” pour Walter Mouchetan de l’entreprise de machinerie scénique Caire en Savoie, l’une des trois grosses sociétés spécialisées dans ce domaine. “C’est un gros chantier, on y travaille depuis février 2009.” Des opéras prestigieux aux salles polyvalentes, des théâtres aux studios de télévision, de Chaillot au Capitole, cette entreprise intervient dans toute la France comme à l’étranger. David Della VedovaNous avons mis 4 mois rien que pour le câblage électrique des porteuses”, ajoute Lionel Cunha Da Silva, l’intérimaire briviste recruté par la société sur ce chantier. Et il suffit de lever la tête: bien alignées au dessus de la scène, 45 porteuses. Chacune  a son moteur individuel.

Et dans ce va-et-vient affairé, les employés des Treize arches déballent aujourd’hui cartons et dossiers, tout juste débarqués de la rue Edouard Herriot. Leurs collègues techniciens ont déjà investi les lieux depuis deux semaines, suivant de près l’évolution des réglages scéniques, rendant plus imminente encore la première levée de rideau face au public. Installé à même les lieux, l’EPCC (Etablissement public de coopération culturelle) pourra ainsi œuvrer au sein même de son outil de programmation.

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Marie Christine MALSOUTE

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