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Marché de l’immobilier : “les clignotants sont au vert…”

L’Observatoire de l’immobilier a confirmé la reprise amorcée l’an dernier par l’activité immobilière. Si “les clignotants sont au vert” comme le constate Françoise Cayre, présidente de la CCI, le marché reste néanmoins très dépendant du moindre frémissement du contexte juridique.

 

Douzième bilan annuel pour l’Observatoire immobilier qui a rendu aujourd’hui ses constatations devant la presse puis un parterre de professionnels et d’acteurs économiques comme politiques. Agents immobiliers, responsables institutionnels et représentants de banques travaillent, en effet, ensemble dans l’intérêt commun d’avoir des données de référence et de revitaliser ce marché mis à mal pendant quelques années. Or, il semblerait qu’à l’image du national, la reprise se confirme aussi au local. Des “signes tangibles d’amélioration“, confirme la présidente de la CCI Françoise Cayre. Elle relève notamment une hausse des volumes et des transactions, une augmentation des crédits immobiliers, que ce soit dans l’acquisition ou la construction.

Sur les 4 premiers mois de l’année 2017, l’étude montre “une augmentation du volume des ventes de plus de 6%, une augmentation des mises en chantier de plus de 10%” et “une hausse des permis de conduire de plus de 4% sur les 12 mois glissants”. “On repart sur une offensive avec plus de dossiers d’acquisitions et notamment des primo accédants, c’est révélateur dans l’optique de futures transactions.”

Les professionnels eux-mêmes se montrent “majoritairement satisfaits et confiants”, souligne Anne Mambrini, responsable du Pôle études et Observatoire économique de la CCI. Ces professionnels constatent un raccourcissement des délais de vente, “en tout cas pour les biens correspondant aux attentes actuelles”. Il est à noter une érosion des prix dans l’ancien après une légère augmentation l’an dernier. “Ils restent toutefois supérieurs à ceux de 2002.”

Du côté locatif, la configuration est “sensiblement la même que l’an dernier”. Les loyers sont stables en Corrèze avec quelques ajustements. Des loyers qui sur le bassin de Brive et dans l’ancien, sont toujours estimés entre 200 euros pour un studio ou un T1 à 1.000 euros pour une maison. Il n’en reste pas moins que les candidats locataires ont “un niveau d’exigence élevé“.

Pour l‘immobilier à usage professionnel, mêmes tendances que les années précédentes. Le contexte est toujours difficile pour les cafés-hôtels-restaurants (CHR) notamment pour des raisons de mises aux normes.

Il l’est tout aussi pour le commerce de proximité en particulier en centre-ville. Anne Mambrini pointe “des montants de loyers parfois élevés au regard de la rentabilité financière“, ce qui aboutit au développement de la vacance commerciale. Pourtant des “initiatives prometteuses” se mettent en place pour la réduire, comme celles menées par Brive entreprendre. On en voit l’es fruits rue de la République qui retrouve une belle jeunesse.

“Il y a eu une prise de conscience des collectivités locales”, reconnait Françoise Cayre. La présidente consulaire s’est d’ailleurs vu confier une mission sur cette revitalisation des centre-villes et centre-bourgs, pour toute la région Aquitaine. “Nous travaillons aussi beaucoup sur la transmission pour accompagner les reprises.”

Si pour Françoise Cayre, “tous les clignotants sont au vert”, il convient cependant de se montrer prudent. Reste à savoir s’il s’agit d’une embellie ou d’une amélioration perenne. Le marché est en effet favorisé par des taux d’intérêts historiquement bas et le maintien de dispositifs comme le PTZ (Prêt à taux zéro, NDLR) et la loi Pinel pour les investisseurs.

 

 

 

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Diarmid COURREGES

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Diarmid COURREGES

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