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Préserver "Le Lien" enfants-parents

intro lien

Dans la continuité de la journée mondiale de lutte contre les violences conjugales du 25 novembre dernier, le préfet a visité l’espace de rencontre “Le lien”, nouvellement installé par la mairie dans les locaux du centre de loisirs Ouest. L’occasion de mettre en lumière le travail accompli par l’équipe de l’UDAF pour maintenir la relation quelquefois problématique parents-enfants.

visite1C’est un travail de l’ombre, qui nécessite de la discrétion, donc peu médiatisé. Et pourtant un travail essentiel. Ici peuvent se rencontrer dans un espace neutre et sécurisé l’enfant et son parent avec lequel la relation est distendue voire conflictuelle, notamment en cas de divorce.

“La structure n’est pas nouvelle, elle existe depuis 1997 à Brive et était auparavant basée au centre Cap Est”, explique Anne Poudret, directrice de l’UDAF qui gère également deux autres sites de ce type dans le département. Cet espace de rencontre judicieusement baptisé “Le Lien” s’est installé depuis le 15 novembre dans les locaux de Cap Ouest, gracieusement mis à disposition et aménagés par la mairie. Il fonctionne avec des aides et subventions de divers organismes dont la CAF.

viiste extérieurCe lieu d’accueil s’adresse à toute situation où les relations ou l’exercice du droit de visite sont interrompus, difficiles ou trop conflictuels, entre l’enfant et sa mère, son père, ses grands-parents. Il permet ainsi d’organiser des rencontres. Dans 80% des cas à la suite d’ordonnances du juge des enfants et des affaires familiales. L’UDAF suit ainsi une soixantaine de situations sur Brive, les deux tiers du département. Des situations qui malheureusement s’accroissent. Les rencontres se font deux samedis par mois et l’UDAF envisage d’ouvrir également en 2015 un soir par semaine

“C’est l’enfant qui est au centre de notre démarche. Notre objectif est de maintenir la relation avec son parent, qu’elle puisse exister quelle que soit la situation.” Les rencontres sont toujours préparées, “il y a des enfants qui n’ont pas vu leur parents depuis 10 ans”. Il faut passer par un entretien préalable avec un psychologue et une aide sociale. “L’enfant doit être dans l’acceptation, au minimum.” Les parents doivent quant à eux adhérer à un protocole. “La première visite est très anxiogène, mais nous ne laissons jamais l’enfant en situation d’échec.” Les officiels, représentants de la Ville, du département, de la justice ou de la CAF, suivent la visite, prenant le pouls d’une autre réalité.

discours prefetPartout, des jeux. “Ils favorisent l’échange”, assure la directrice. Une salle spéciale est réservée aux ados pour lesquels “le problème est plus complexe”.  “Grâce à ses nouveaux locaux, nous pouvons faire un travail plus en profondeur. Notre objectif est que les situations basculent sur un droit de visite ordinaire. Et là on est ravi.” Pour la présidente de l’UDAF, Marie-Claude Carlat, il s’agit “d’un véritable service aux familles”.

“Il s’agit pour l’enfant que le conflit reste à la porte pour que la rencontre se fasse dans un cadre apaisant. Ce qui se passe ici est sous le signe du droit et de la loi”, fait remarquer le préfet Bruno Delsol, en saluant l’équipe professionnelle, “la preuve que l’on peut faire du bon travail avec des moyens mesurés, l’équivalent d’un temps plein et demi”. Et d’insister: “Il est important de montrer que dans une société civilisée, les conflits familiaux ne doivent pas passer par la violence.

Plus d’infos au 06.72.92.96.80.

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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