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Quand les jeunes suivent la voix du sabre

L’UJBC a ouvert pour les jeunes une section kendo, l’escrime au sabre pratiquée autrefois par les samouraïs. Une discipline avec des “airs de Starwars”. Technique et spirituel.

C’est l’escrime au sabre quasiment telle qu’elle était pratiquée autrefois au Japon par les samouraïs. Les kendokas doivent revêtir le traditionnel hakama (pantalon-jupe) assorti du keikogi (veste) puis le bogu (armure de protection intégrant casque, gants, plastron… Tout une préparation. Évidemment, on n’y emploie pas de vrais sabres, mais des armes en bambou atténuant l’impact. Grâce à ce matériel adapté, les assauts sont très réels, avec toute la force des deux mains et d’une énergie libérée en poussant le kiai (cri au nom de la partie du corps visée).

Odin, 14 ans, a commencé l’an dernier avec les adultes pour dit-il “apprendre des sabres”. Bien plus qu’un sport codifié, le kendo emprunte une voie spirituelle venue d’ailleurs qui n’est pas sans rappeler aux jeunes fans “des images de manga” ou “des airs de Starwars”. “La façon de se servir de l’arme… c’est juste inexprimable”, avoue Joyti, 12 ans, qui découvre la discipline. Pour l’heure, ils ne sont qu’une petite poignée à avoir intégré cette section jeunes créée en septembre par l’Union judo Brive Corrèze. À l’UJBC, le kendo est déjà une pratique ancienne introduite en 2009 par Désiré Danieli après un voyage au Japon. “Comme il n’y a ni chute ni contact physique violent, il peut être pratiqué à tous âges.”

Au fil des ans, l’enseignement s’est structuré avec des encadrants dûment formés. L’arrivée  en janvier 2017 d’Alain Rioland, 4e dan et ancien champion de France, puis en septembre, encore un dan au-dessus, d’Alain Nicolas Di Meo, apportent à la pratique un nouvel élan. “Il y a 4 mouvements de base avec des combinaisons qu’il faut répéter pour devenir réflexe. C’est très stratégique”, assure ce sensei (maître). Une discipline exigeante mais accessible, d’autant que le club prête le matériel pour débuter.

Sensei, le mot est régulièrement prononcé par les élèves. C’est le terme respectueux utilisé au Japon pour désigner une personne garante du savoir et de l’expérience. Ce qu’est assurément Alain-Nicolas Di Meo, 34 ans, qui encadre l’activité kendo à l’UJBC : 5e dan, membre de l’équipe de France, double champion d’Europe par équipe et aujourd’hui responsable de la commission jeunes et détection à la Fédération.

Ce Briviste  qui s’était expatrié pour mener carrière (sportive et professionnelle) est revenu en septembre retrouver son ancien sensei judo de l’époque, Désiré Danieli qui se retrouve aujourd’hui son élève. Un retour aux sources avec l’envie de voir le kendo prendre un bel essor: “La graine est semée.”

Entrainements les lundi de 19h30 à 21h (dojo)  et mercredi de 20h30 à 22h (Ussac). Infos au 05.19.07.66.56.

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Sylvain MARCHOU

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Sylvain MARCHOU

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