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Roman noir: “la banalité du mal”

Maud Tabachnik et Jérôme Leroy

Sur la foire du livre, Maud Tabachnik signe Désert barbare (Albin Michel) et Jérôme Leroy Le bloc (Série noire). On les range polar, ils se disent roman noir, celui qui traite de “la banalité du mal”. Chronique de héros/monstres ordinaires.

“On fait du roman noir, pas du policier”, précise Jérôme Leroy. “Nous ne sommes pas persuadé qu’il y a des bons et des méchants. C’est beaucoup plus inquiétant de savoir que nos personnages sont humains, des gens comme nous.” Le déclencheur pour Maud Tabachnick a été la catastrophe en Haïti et le trafic d’adoptions qui a suivi. “Ces gens qui trafiquent de tout, qui profitent de tout… ça m’a énervée comme d’habitude.” Elle renoue ainsi avec ses deux héros récurrents pour nous livrer un road-movie dans un lieu hors norme, le désert de Sonora, en Arizona.

Dans Le bloc, Jérôme Leroy imagine l’entrée de l’extrême droite au gouvernement à travers deux militants, un cadre du parti et un chef de la sécurité, c’est-à-dire la face “propre” et la face cachée du mouvement emporté dans son blanchiment idéologique. Tout l’art de l’écrivain est de ne pas en faire des monstres caricaturaux, mais bien des hommes qui peuvent même déclencher la sympathie. “Ils ne viennent pas de la planète Hitler, ils sont comme nous sauf qu’ils ont fait les mauvais choix.” Troublante épreuve pour le lecteur. “Comprendre n’a jamais été excuser”, distingue l’auteur.

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Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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