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Rugby : Brive-Bourgoin plus de points à perdre

Au rythme d’une victoire tous les quatre matchs, on comprend mieux pourquoi le CABCL est dans cette situation pour le moins compliquée. Les Brivistes sont 13e et demain à 14h30 ils accueillent les Berjaliens, 14e et bons derniers de la classe. Les Brivistes ont la tête sur le billot mais ils peuvent encore éviter le couperet. Il leur faut gagner et, soyons fous, prendre le bonus offensif tout en espérant que Clermont s’impose à Agen et Perpignan à la Rochelle.

Si nous ne sommes pas capables de battre Bourgoin, ça veut dire que nous ne sommes pas dignes du Top 14″, assure l’arrière Julien Caminati. En quelques mots, l’ancien pensionnaire de fédérale a tout dit. Les Brivistes en sont là une fois de plus, au pied du mur, en espérant que cette équipe de Bourgoin ne soit pas un nouvel Everest. Certes, les Berjaliens sont derniers, mais ont leur a fait bien des misères cette saison. Plus de sous, on leur a retiré des points, des joueurs sont partis, mais le CSBJ est encore debout et chaque week-end, là où d’autres auraient lâché depuis longtemps ils jouent, ils ne trichent pas et ils ne prennent pas les roustes. “Sur l’échelle du respect, ils sont au sommet”, assure Ugo Mola, l’entraîneur principal. Respect, le maître mot à l’égard de ces visiteurs qui néanmoins doivent s’attendre à une réception musclée. “Nous devons remettre les choses dans le bon ordre et à l’endroit”, assure Simon Azoulai, l’inoxydable 3e ligne qui devrait être préféré à Claassen émoussé et fatigué par une saison harassante et peut-être plus encore.

Le CABCL doit demain vaincre ses vieux démons en trouvant et en réussissant enfin ce dernier geste, cette dernière passe qui permet de faire la différence. Trop d’errances dans la zone de vérité et ce sont des points promis qui se sont évanouis, morts dans les intentions fussent-elles de bonne facture. “On doit jouer ce match comme si c’était le denier. Si nous sommes forts, on passera”, assène Didier Casadéï, l’entraîneur des avants. En somme, de match en match, l’ombre de l’opération survie plane sur cette pelouse Amédée Domenech. Demain, puis dans une semaine, cette fois c’est sûr le CABCL joue son avenir parmi les grands.

Laurent Seigne ne sera pas là

Le manager du CSBJ ne reviendra pas au Stadium demain après-midi. “Je vais aller à Aurillac voir un match de pro D2, un joueur m’intéresse. Maintenant, si on vient sans pression, ce n’est pas pour autant que l’on se déplace sans passion”, précise le boss déjà en pleine préparation de la saison prochaine. Pour l’instant, il séjourne à Bourgoin un à deux jours par semaine, mais dès le milieu de l’été prochain il y passera le plus clair de son temps. “Je vais reprendre ma vie de nomade du rugby, j’ai voulu revenir à l’hôtel où je séjournais auparavant mais il est fermé, j’en ai trouvé un autre”, ajoute Laurent Seigne, fataliste. Certains imaginaient qu’après son éviction du poste de manager à l’automne 2009 du CABCL, il aurait du mal a retrouvé un club, c’était sans compter sur Gaston Maulin, ce vieil homme, et le rugby aussi passionné que le vieil homme et la mer d’Hemingway.

Jean René LAVERGNE

Jean René LAVERGNE

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