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Scène nationale Brive-Tulle : ce que le futur directeur Nicolas Blanc envisage de faire

La fusion entre les Treize Arches et les Sept Collines va faire disparaître deux scènes conventionnées pour faire naître une scène nationale, la 72e en France.

Nicolas Blanc, qui prendra la direction de ce nouvel Etablissement public de coopération culturelle (EPCC) le 1er septembre prochain, a profité de sa présentation à la presse, hier au théâtre municipal de Brive, pour donner son point de vue sur ce que pourrait être la saison 2018-2019.

Nicolas Blanc a œuvré pour le développement de la culture sur des territoires ruraux, des Côtes d’Armor au Gers en passant par la Lozère où il dirige, depuis 2010, les Scènes croisées. Cette scène conventionnée sous statut associatif possède la caractéristique de proposer une programmation itinérante sur l’ensemble du département, faute d’avoir une salle dédiée.

Grande nouveauté donc, pour Nicolas Blanc : il aura désormais à gérer deux établissements, à savoir les théâtres de Brive et de Tulle.

« Ce n’est pas si courant les scènes nationales bicéphales. Il faudra donc organiser la mobilité des publics entre les villes de Brive et de Tulle, par exemple en travaillant avec des compagnies qui proposent des pièces sous la forme de diptyques ou de triptyques comme cela se fait de plus en plus souvent », imagine déjà le futur directeur.

Nicolas Blanc semble avoir une idée finalement assez précise de ce que pourrait être la philosophie de la saison 2018-2019, qui sera la véritable première saison de la scène nationale étant entendu que les saisons culturelles 2017-2018 des Treize Arches et des Sept Collines ont été conçues et validées depuis plusieurs mois par leurs programmateurs respectifs.

La proposition globale de Nicolas Blanc, qui sera soumise au conseil d’administration, peut être résumée ainsi en quelques points :

  • « Amener le meilleur de Brive à Tulle et le meilleur de Tulle à Brive ». Par cette formule très efficace, le futur directeur souligne clairement qu’il respectera les identités des deux communes en les invitant à un échange, à une découverte, à une rencontre plutôt qu’à un mélange, une fusion, une uniformisation. Un exemple : « j’ai identifié deux événements forts, l’un à Tulle, l’autre à Brive, qui seront susceptibles d’être développés sur Brive comme sur Tulle : du Bleu en Hiver et Danse en Mai ». Et Nicolas Blanc d’imaginer, à l’instar de la Brive Tulle Nature en ce qui concerne le sport, une « Brive Tulle Culture », « avec, pourquoi pas, une déambulation entre les deux villes à l’occasion de Danse en Mai ».
  • « Travailler avec tous les publics » : Nicolas Blanc se dit « très attaché à l’idée d’amener la culture dans les quartiers et, au delà, dans l’ensemble de l’espace public, hors les murs des théâtres », et défendra notamment « une culture qui s’adresse aux jeunes, aux adolescents, à travers les spectacles proposés mais aussi à travers des collaborations avec des artistes, des auteurs ». Selon lui, « pour que les gens viennent au théâtre, il faut déjà commencer par aller vers eux ».
  • « Être à l’écoute des artistes et bénéficier de leur expérience ». L’EPCC accueillera des artistes en résidence « sur de longues périodes », et travaillera « en lien étroit avec des artistes associés ».
  • « Une scène nationale en prise avec l’actualité artistique » : le label « scène nationale » va permettre à l’EPCC d’avoir accès « à un réseau, à un catalogue et à un financement que les Treize Arches ou les Sept Collines seuls n’auraient pu avoir ». Autrement dit, les spectateurs devraient pouvoir assister à des spectacles parmi les meilleurs du marché. En outre, « le label facilite non seulement la diffusion de spectacles mais aussi la production, et c’est un axe qui sera développé », précise le futur directeur.

En attendant de découvrir ce que sera la saison 2018-2019 de la scène nationale, les spectateurs seront informés avant l’été de ce que sera la saison 2017-2018 des Treize Arches, la dernière programmée par Colette Froidefont sous la direction de Jean-Paul Dumas.

Olivier SOULIÉ, Photos : Diarmid COURREGES

Olivier SOULIÉ, Photos : Diarmid COURREGES

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