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Un bel exemple d’insertion et d’humanité

L'insertion sociale par le biais des services à la personne

C’est bien plus qu’une insertion professionnelle et sociale qui a été initiée dans les services à la personne par le centre Jacques Cartier avec plusieurs partenaires: l’expérience se révèle une belle réussite humaine. Elles sont dix à avoir suivi cette formation et chacune en ressort transformée. Les organismes partenaires aussi.

Je me sens une autre femme”, assure Hakima Meskine, le sourire expansif. “Je n’avais jamais vraiment travaillé, ça m’a fait sortir, voir du monde, j’ai découvert que j’aimais bien travailler au contact des personnes âgées et handicapées, ça m’a motivé pour parler plus français… J’ai beaucoup changé.” Hakima n’est pas la seule à s’avouer ravie par cette formation. Elles sont dix à l’avoir suivie et les dix ont toutes reçu la validation de leurs acquis vendredi dernier. “Je suis fière de moi, d’y être arrivée“, avoue Soumiya Ghora qui vivait là sa première expérience professionnelle. “J’ai eu le sentiment d’avoir été accueillie comme une personne”, ajoute la jeune femme de 22 ans.

Lors de la remise des certificats de validation des acquis

Cette action, conduite par le centre socioculturel Jacques Cartier a été réalisée en partenariat avec l’association A Domicile Corrèze, l’Infa (Institut national de formation et d’application), la Mission locale et Pôle emploi. “Il s’agissait de mettre en œuvre une action en faveur de l’insertion professionnelle, principalement des femmes résidant dans les quartiers Ouest, avec un besoin de travail sur quelques heures par semaine, plus compatible avec leur vie de famille”, explique Camille Lemeunier, maire-adjoint en charge des centres socioculturels. Ce qu’offre le secteur des services à la personne avec un turn-over important des salariés notamment en cette période d’été. Il s’agit d’intervenir au domicile des personnes, d’être confronté à leur dépendance parfois importante, Le député-maire a délivré aux 8 présentes leur certificatce qui nécessite un savoir-faire et un savoir être adaptés. Mais pas question de mettre en difficulté ou en situation d’échec des personnes déjà éloignées de l’emploi, certaines depuis plusieurs années. Il a donc fallu en passer par un accompagnement de préprofessionnalisation, d’abord théorique puis pratique. Au total 70 heures de formation intense. Tout le monde à joué le jeu, y compris les familles des bénéficiaires des services.

Mais ce qui aura le plus marqué les partenaires de l’opération, c’est la valeur humaine de leurs protégées. “Vous nous avez apporté beaucoup de choses”, répète Thierry Harrois, directeur de l’Infa: “votre envie d’apprendre, votre regard culturel sur l’accompagnement, en un mot votre gentillesse, liée à une professionnalisation évidente“. La directrice du centre Jacques Cartier ne boude pas non plus son plaisir: “Notre meilleure récompense, c’est leur épanouissement”, souligne Agnès Massonnier. “Ce projet est une aventure humaine valorisante pour le travail d’insertion que nous menons. Les partenaires de cette opération d'insertionNous avons travaillé sur l’estime de soi.” Bref, chacun s’accorde sur ce bilan plus que positif. “C’est un projet exemplaire, bien loin de l’image que l’on en a”, relève le député-maire Philippe Nauche qui leur a remis à toutes leur certificat. “C’est une action tournée vers l’avenir, qui redonne une forme d’autonomie, leur permet de mettre le pied à l’étrier afin que demain, elles puissent faire sans nous.”

A l’issue de cette action, 100% d’entre elles étaient immédiatement employables dans ce métier porteur d’emploi. Reste malheureusement un écueil: le permis de conduire qui fait défaut à la majorité d’entre elles. Seules les deux le possédant ont été embauchées. Ville, Agglo et Mission locale leur ont promis de les aider à lever ce dernier obstacle.

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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