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"Un budget qui ne fait pas rêver"

salle-du-conseil. Photo Sylvain Marchou

37 points figurent à l’ordre du jour du conseil municipal de ce soir, mercredi 25 mars à 19h. Parmi eux, le budget primitif 2015 qui devrait s’équilibrer à 142,9 millions d’euros. “Un budget qui ne fait pas rêver”, a déclaré le maire Frédéric Soulier, avec “une feuille de route très encadrée”: d’un côté “par la spirale d’endettement et par le désengagement de l’Etat”, de l’autre par “l’engagement de ne pas augmenter les impôts”. Des contraintes qui exigent pour le maire “une vraie rupture dans la façon de gérer l’argent public”. Avec un impératif autant qu’une interrogation : “réduire de 5 millions d’euros les dépenses de fonctionnement d’ici 2020”.

 

Le débat d’orientation budgétaire mené lors de la précédente séance du 11 mars dernier avait déjà tracé la feuille de route qui sera proposée ce soir au vote des élus. Après avoir validé le compte administratif 2014, document qui traduit réellement les recettes et les dépenses, le conseil municipal devra se prononcer sur le budget primitif 2015. Un budget qui s’élève à 142,9 millions d’euros et qui, pour suivre les préconisations de l’audit, opte pour une baisse des dépenses de fonctionnement et d’investissement. Un exercice rendu d’autant plus difficile au vu de la situation financière de la Ville, du désengagement de l’Etat, du chantier déjà engagé de la piscine et de la volonté de ne pas augmenter les impôts.

“L’audit ne souffre pas d’interprétations multiples”, a rappelé le maire lors du point de presse préalable. “Nous vivons au-dessus de nos moyens et ça ne peut pas continuer. Dans sa strate, Brive est la 7e ville en terme de dépenses de fonctionnement.” Pour le premier magistrat, pour que Brive retrouve sa capacité d’autofinancement et donc d’investissement, il n’y a pas 36 de marges de manœuvre. “On ne s’exonérera pas d’arbitrages. Il nous faut trouver 5 millions d’euros de dépenses de fonctionnement en moins d’ici 2020.” L’effort a déjà été enclenché en 2014. Il devrait être conséquent pour 2015 avec une baisse de 3% visée, soit plus de 1,6 millions d’euros.

Pour autant, les investissements, compte tenu des engagements pris, pèseront encore 20 millions d’euros cette année, dont 10 millions pour le seul centre aquatique. Ils devraient ensuite s’échelonner à 13 millions d’euros annuels, suivant en cela les préconisations de l’audit.

“Ce n’est pas un budget qui fait rêver”, reconnait Frédéric Soulier, mais “c’est vital, afin de nous permettre de sécuriser notre solvabilité et notre autonomie financière.” Pour le maire, il s’agit d’écrire un nouveau modèle de gestion. “Ce n’est pas pour autant la fin du service public, mais il nous faut être “plus efficient”. Avec cette question qui sera soumise aux contribuables: “quelle pression fiscale pour quels services? A maintenir ou pas…” avec “une volonté de mettre le débat de façon transparente sur la place publique”. La méthodologie de cette consultation devrait être présentée dans une délibération avant l’été pour une mise en place après les vacances.

 

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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