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Une nouvelle salle du conseil municipal accessible à tous

Ce soir, le conseil municipal tiendra à nouveau séance dans sa salle au 2e étage de la mairie. Une salle entièrement rénovée et surtout rendue accessible aux personnes à mobilité réduite. L’inauguration a eu lieu en fin de matinée. L’occasion pour la Ville de recevoir la Marianne d’or pour sa “priorité à l’accessibilité” engagée depuis 2008.

Ça ne s’invente pas: “C’est la 19e Marianne d’or en Corrèze”, a calculé Alain Trampoglieri, secrétaire général du concours, venu à Brive la remettre en mains propres à Philippe Nauche. “C’est symbolique de notre volonté évoquée dès le début de notre mandat, avec cette salle du conseil municipal, mais aussi tous les travaux pour rendre accessible la mairie, les édifices publics et la voirie”, englobait le député-maire. C’est le jour même de son installation, le 22 mars 2008, que la nouvelle municipalité avait décidé de ne plus utiliser cette salle tant qu’elle ne serait pas accessible.” Depuis, les séances se tenaient au rez-de-chaussée dans la salle d’honneur.

“L’accessibilité est un véritable fil rouge de notre engagement“, insistait le maire, détaillant les opérations effectuées sur la voirie, à l’accueil de la mairie et les trois ascenseurs installés à l’Hôtel de Ville. L’un d’eux dessert directement cette salle. “Il est important de permettre l’exercice de la démocratie pour toute personne voulant assister aux séances et demain d’y siéger. Chacun doit pouvoir exercer ses droits de citoyen.”

A l’horizon 2015, la loi impose que tous les bâtiments recevant du public doivent être accessibles à tous. “Nous en sommes à 80-90%”, quantifie Philippe Nauche, précisant: “Les locaux qui ne sont pas accessibles vont être désaffectés“. Même si sur le territoire national, l’application de la loi semble avoir pris du retard, “il ne faut pas reculer cette échéance mais garder cet objectif en tête pour d’ici là avoir réalisé le maximum. Cette Marianne n’est pas un aboutissement mais un encouragement à poursuivre et à accompagner les édifices privés dans cette démarche.”

Reste, comme l’élu l’a rappelé que cette démarche n’est pas un réflexe. “Mais ça le devient. Il faut remettre en cause nos habitudes et penser les travaux en terme d’accessibilité. C’est un problème de citoyenneté. Les personnes porteuses de handicap n’attendent pas une assistance mais de pouvoir exercer elles-mêmes leur autonomie.” De fait, les PMR ne sont pas les seules à bénéficier de ces améliorations du quotidien qui touchent aussi les personnes se déplaçant avec les poussettes, avec une canne… “Cela traduit notre ferme volonté de bâtir une ville pour tous.”

Quant à la salle inaugurée, c’est le jour et la nuit (elle n’avait connu qu’un changement de tissu mural en 2005). L’espace a en effet gagné en luminosité comme en modernité et il est désormais doté des dernières technologies. Au centre, clé du projet, une table de 13 mètres de long et pesant 1 tonne 8 – “assez lourde pour supporter des décisions”, a plaisanté le maire. Elle est la fierté des menuisiers municipaux qui l’ont entièrement réalisée. Les élus ne se tourneront plus le dos comme auparavant avec la table en U. Les couleurs et décors utilisés ont comme un air de famille avec ceux de l’accueil et de l’état civil. Rien d’étonnant: ils ont été pensé par la même agence “Allure et confiture”.

Tout le mobilier a été dessiné et réalisé spécialement pour la salle. Au plafond, un décor suspendu, autant pour l’acoustique que l’esthétique. Les murs neutres sont rehaussés de panneaux rouges et de vues des monuments de Brive. Quatre écrans sont prêts à envoyer les images numériques nécessaires. Quatre caméras à demeure peuvent balayer la salle, commandées d’une régie installée dans une pièce annexe. Bref, la salle du conseil municipal est entrée dans l’ère du 21e siècle. Tous les postes des conseillers sont équipés pour la dématérialisation (transformation de supports d’informations matériels souvent des documents papier en fichiers informatiques”. “Nous allons travaillé dans ce sens. Il faut savoir que les photocopies des documents du conseil représentent 30.000 euros par an”, annonce Philippe Nauche.

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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