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Usine d’incinération: tutto va “benne”

L'unite de valorisation énergétique de Saint-Pantaléon de Larche

Hier, la commission de surveillance de l’usine d’incinération des ordures ménagères de Saint-Pantaléon de Larche a présenté son rapport sur le fonctionnement de l’équipement et les contrôles effectués. En résumé, les mesures constatées sont “dans les normes” et même “nettement en dessous” des seuils, selon Rémi Feuillade, directeur de l’association LIMAIR en charge de la surveillance de l’air en Limousin. Où l’on apprend aussi que les analyses sont dans les choux…

Lors de la conférence de presse de la commission locale d'information et de surveillance

Petit lexique préalable: l’UVE, Unité de valorisation énergétique, en fait c’est l’usine d’incinération. La CLIS, c’est la Commission locale d’information et de surveillance. Créée en 2008 par arrêté préfectoral, elle est composée de représentants de l’Etat, d’élus, de l’exploitant et d’associations de protection de l’environnement. Son but, comme son intitulé l’indique, est donc de surveiller le fonctionnement de l’UVE de Saint-Pantaléon de Larche, les contrôles effectués et d’en communiquer les résultats. Une vérification qui répond, comme l’a rappelé le sous-préfet Francis Soutric, à une exigence de “transparence totale“.

“PAS DE SOUCI”

Au centre Rémi Feuillade, directeur de LIMAIRHier donc, la CLIS de l’UVE s’est réunie pour son rapport annuel, un “pavé” impressionnant de plusieurs centimètres d’épaisseur qui se résume en fait à une constatation: “pas de souci”. Tous les résultats de mesure sont inférieurs aux limites réglementaires. Tant en ce qui concerne les rejets liquides que les mâchefers issus de la combustion des déchets et qui sont contrôlés par un laboratoire indépendant que les fumées rejetées dans l’atmosphère.

“Il n’y a pas de problème particulier”, pour Laurent Cohen, directeur d’exploitation pour Inova, l’exploitant depuis 35 ans de l’usine. “Pas de pollution spécifique sur la période de mesure d’un mois”, confirme Rémi Feuillade, directeur de l’association LIMAIR. “Nous sommes nettement en dessous des seuils.” Il a été rappelé que l’équipement qui aura bientôt 40 ans (il a été mis en service en 1972) a fait l’objet d’investissements importants, notamment une mise aux normes fin 2005-début 2006 pour diminuer les rejets. “Nous en avons constaté les impacts sur les mesures avec des valeurs à la baisse”, confirme Rémi Feuillade.

DES ANALYSES DANS LES CHOUX

Salle de contrôle de l'usine d'incinération “Nos études portent à la fois sur les retombées atmosphériques aux abords de l’incinérateur à partir de six sites et sur des concentrations aspirées.” Plus curieux, les analyses ont porté sur le lait et les choux. Pendant deux mois, LIMAIR a en effet effectué des prélèvements sur des plantations de ce légume et sur la production de lait d’une exploitation.

“Nous sommes satisfaits de l’information qui est faite. C’est en transparence. Il n’y a pas d’inquiétude outre mesure”, déclare Michel Boiroux pour la Fédération de pèche.” Bref, un constat somme toute de bonne santé qui semble satisfaire tout le monde.

“DIMINUER LES DÉCHETS À LA SOURCE”

Réduire les déchets“Nous sommes engagés dans une étude d’optimisation des coûts de collecte et de traitement”, en a profité pour annoncer René Planade, président du SYTTOM 19 (Syndicat de transport et de traitement des ordures ménagères de la Corrèze). Une étude particulièrement lourde qui va durer deux ans et pour laquelle le président table sur un diagnostic pour la fin du 1er trimestre 2010 avec des premiers leviers d’intervention en fin d’année.

Reste que pour le syndicat, une solution s’impose: “Il faut diminuer les déchets à la source”. En précisant: “pas simplement au niveau du consommateur, mais en remontant le curseur au niveau de la fabrication des produits et de leurs emballages”. Un vaste débat.

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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