L’école, établissement où on enseigne, forme et instruit, est aussi un espace de réflexion où les idées se confrontent et les points de vue s’échangent. C’est dans cette optique que le concours national « Les Olympes de la parole » a été lancé. Les élèves de 2nde 6 du lycée Cabanis y participent. C’est aujourd’hui qu’ils présentent leur travail. Retour sur un projet ludique, pédagogique aux visées égalitaristes.
Les dernières répétitions pour le concours ont eu lieu hier et la représentation se déroulera cet après-midi devant plusieurs membres du rectorat. Ce sont trois pièces de cinq minutes que les élèves, assistés de leur professeur de français, Nathalie Marchou, devaient réaliser. « L’image de la femme dans les médias », tel est le thème sur lequel les élèves de seconde ont planché.
Selim, Nicolas, Teddy, Amélie, Cécilia, Baptiste, Guillaume, Thierry et Thomas sont les lycéens sélectionnés pour jouer les trois courtes pièces écrites par l’ensemble de la classe. Trois pièces pour illustrer trois situations. L’inégalité entre les hommes et les femmes illustrée dans la parodie d’une émission stupide mais néanmoins célèbre de la première chaîne où une jeune blonde à la plastique disons alléchante est utilisée pour faire grimper l’audimat. Femme objet, elle est moquée à son insu, parfois de son plein gré. La seconde pièce présente une situation d’égalité et enfin la dernière propose des solutions pour tendre vers cette égalité.
Les jeunes acteurs en herbe ont travaillé avec l’intervenant Cédric Laroche, metteur en scène et comédien professionnel appartenant au théâtre du Paradoxe. Celui-ci, qui a l’habitude d’intervenir auprès de particuliers, étudiants ou même dans le privé pour du coaching, les a accompagnés dans l’aventure. Il abreuve les jeunes comédiens en précieux conseils. « Accentuez le jeu, le ton, les syllabes », conseille-t-il « car le jour de la première, vous n’en mènerez pas large ». Mais in fine, son leitmotiv est « amusez-vous! ».
Il ne fallait pas le dire deux fois aux élèves. Les jeunes comédiens qui reprennent inlassablement leur dialogue depuis une heure commencent à décrocher. « Scène 4, prise 533 », plaisante un copain moqueur, amusé, qui assiste aux répétitions. Effectivement, à cette place-là, tout est plus facile! Sur le devant de la scène, le fou-rire guette, tapi au coin des lèvres. La fatigue commence à se faire sentir et la moindre bafouille est propice à la rigolade et comme on les comprend ! « Je saisis maintenant pourquoi beaucoup de présentateurs ont des bêtisiers », confie Selim entre deux éclats de rire qu’il n’arrive plus à retenir. « T’inquiète pas, mardi prochain, tu rigoleras moins », rétorque Cédric Laroche, du tac au tac. Ce jour de grande première est arrivé.
Ce concours national propose une réflexion sur l’état actuel de l’égalité entre les hommes et les femmes tels que ces adolescents la voient à la télévision, la vivent au quotidien. Ce concours qui entend promouvoir l’égalité entre les filles et les garçons a tout bon. Porté par le professeur de français Nathalie Marchou, la documentaliste Emmanuelle Coulondre et Michelle Coelho, la conseillère principale d’éducation, ce concours est proposé par l’association française des femmes diplômées des universités (AFFDU) en partenariat avec le ministère de l’éducation nationale et avec le soutien du Fond social européen, le concours vise a faire réfléchir les élèves sur la place de chacun et de chacune à l’école et dans la société. A la clé, la prestation de leur pièce dans la capitale, au ministère de l’éducation nationale. On croise les doigts.