Après Ce que le jour doit à la nuit, c’est au tour de la pièce Les nuits barbares ou les premiers matins du monde d’être offerte en vidéo aujourd’hui par la compagnie Koubi. Une opportunité à ne pas laisser filer !
Et si le barbare n’était pas celui qu’on croyait. S’il était tout simplement l’étranger, l’autre. C’est d’ailleurs le sens originel de ce mot.
C’est par cette notion d’altérité, la quête identitaire qu’il poursuit à cette époque qu’Hervé Koubi a tissé le fil de cette pièce née en 2015, à mi-chemin entre l’Afrique du Nord et l’Europe.
« On fait tenir tout entier l’Afrique du Nord dans le monde arabo-musulman, c’est un mensonge par omission, une vérité incomplète. Par son histoire, elle est aussi judéo-chrétienne, païenne, romaine… L’ensemble des conquêtes militaires, civilisationnelles, culturelles, religieuses ont imprégné l’Afrique du Nord et font que, des deux côtés de la méditerranée, les cultures ne sont pas si étrangères qu’on pourrait le penser. » Il poursuit: « A travers mes créations, j’ose espérer que je porte des valeurs qui ouvrent à la possibilité de vivre ensemble sans nous diviser; cela me permet en tout cas de me réconcilier avec mes propres origines. »
Pétrie de ces valeurs-là, cette pièce est venue se superposer en 2015 aux attentats du Bataclan. « Dans Nuits barbares, ce ne sont que des hommes, venus du Magreb… J’ose espérer que cette création a été suffisamment délicate pour épouser une réalité douloureuse. J’ose espérer aussi que j’ai su faire preuve de courage. Dans cette pièce qui a triomphé à New York, mes barbares tordent le cou aux barbares qui bouleversaient l’actualité d’alors. »
L’accès est désormais clos. Rendez-vous vendredi prochain pour le dernier acte.
Sur la compagnie Koubi et la mise en accès libre de la captation des pièces, vous pouvez aussi consulter nos précédents articles: