“Quand on touche à la fiscalité, on crée des incertitudes.” Patricia Broussolle, 1ère vice-présidente de l’Agglo de Brive, affiche une certaine inquiétude en présentant les orientations budgétaires 2011. En cause, l’impossibilité de prévoir les recettes pour l’Agglo suite notamment à la disparition de la taxe professionnelle et au gel en valeur des concours et dotations de l’Etat. “Cela nous oblige à présenter des hypothèses de recettes qui n’évoluent pas.” Malgré tout, l’investissement sera de 7,3 millions, prioritairement pour l’aménagement du territoire et l’habitat.
“Le contexte des recettes est incertain au regard de la situation économique et de la situation nouvelle née de la réforme sur la taxe professionnelle”, explique Patricia Broussolle, 1ère vice-présidente de l’Agglo. “L’an passé, malgré le maintien à l’euro près, on a perdu en dynamisme. La seule certitude pour cette année et les deux suivantes, c’est le gel des dotations de l’Etat, avec, là encore, une perte de dynamisme. Malgré tout, on va investir en empruntant de manière raisonnée et mesurée, essentiellement pour l’aménagement du territoire et l’habitat, car ça sert directement les habitants de l’Agglo.”
L’Agglo souffre d’un fort endettement, supérieur à la plupart des intercommunalités de sa strate. Conséquence, notamment, d’un “emprunt en forme de bombe à retardement: 15 millions d’euros contractés en 2004 pour les zones d’activités, sur 10 ans à taux variable. Et un taux variable génère des difficultés pour se projeter dans un budget. L’une de nos priorités sera d’ailleurs de passer un maximum d’emprunts à taux fixe”, a indiqué l’élue.
S’ajoute à cet “héritage” des dépenses de fonctionnement (d’un total de 51,7 millions) liées, par exemple, aux versements d’attributions et de dotations aux communes (27 millions), aux participations, cotisations et autres charges de gestion courante (16,9 millions pour, entre autres, l’aéroport, le SDIS, le SIRTOM) et au personnel (2,6 millions).
Dans cette présentation des orientations budgétaires, les recettes de fonctionnement (51,7 millions) sont constituées essentiellement des produits de la fiscalité (35,2 millions dont 27 millions d’impôts locaux, un chiffre équivalent à celui de 2009 au regard des incertitudes liées à la réforme de la fiscalité) et des dotations de l’Etat (14,6 millions, chiffre équivalent à 2010).
Du côté des investissements, d’un montant de 7,3 millions (9 millions en 2010), plus de 4,5 millions devraient être consacrés à des travaux et à l’aménagement du territoire:
Enfin, toujours sur les investissements, 1 million sera consacré à la politique sociale et de l’habitat à travers des aides aux organismes de logements sociaux (600.000 euros), aux particuliers (332.000 euros) ou encore pour les aires d’accueil (100.000 euros).
Lors du conseil communautaire de jeudi dernier, le président Philippe Nauche a expliqué que “l’Agglo doit d’abord financer les déficits structurels comme les 1,7 million pour l’aéroport, les 400.000 euros des gîtes de Sainte-Féréole ou les 424.000 euros des Jardins de Colette” pour ensuite “faire au mieux avec le reste”.
Ces orientations budgétaires ont été adoptées par le conseil communautaire jeudi dernier.
Des budgets annexes ont également été votés: