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Jour de rentrée

En ce lundi 4 septembre de rentrée scolaire, le maire Frédéric Soulier a consacré sa journée à se rendre dans une dizaine d’écoles de la ville. Sans oublier de partager avec les enfants le repas du jour à la cantine.

 

Au menu de rentrée à Jules Vallès, comme dans tous les restaurant scolaires desservis par la cuisine centrale municipale: taboulé, cordon de dinde, haricots verts, tomme blanche et pomme. Il n’en fallait pas moins aux petits comme aux grands estomacs pour affronter ce premier jour d’école, entre réveil plus matinal, souvenirs de vacances, retrouvailles et reprise d’un rythme cadencé. Certains élèves ont eu en prime la visite du maire accompagnée par Valérie Taurisson, son adjointe en charge de l’enseignement. C’est une tradition respectée à chaque rentrée en mettant l’accent sur les grands changements opérés et en variant les écoles visitées.

Cette année, le chemin des écoliers a donc débuté par les établissements en zone prioritaire concernés par le dédoublement des classes de CP à 12, décidé par le gouvernement juste avant les vacances. L’été aura donc été propice aux travaux d’aménagement, quelquefois conséquents pour multiplier les classes. Le maire et son adjointe se sont donc rendus dans 3 des 4 écoles concernées : Jules Vallès dans le quartier du Bouygue, Jules Romains et Marie Curie pour le quartier de Tujac. La 4e école impactée par ce dédoublement est celle de Lucie Aubrac à Rivet.

“Pour l’instant, nous avons la place pour accueillir les élèves dans de bonnes conditions. L’année prochaine sera plus problématique, d’autant que nous attendons une précision de l’État sur son aide financière”, commente Valérie Taurissson. Car si l’obligation touche cette rentrée les CP, elle sera étendue à la prochaine aux CE1.

Ce dédoublement des classes, à 12 voire au grand maximum 14 enfants, vise à assurer un meilleur suivi des élèves les plus fragiles lors des premiers apprentissages fondamentaux, la lecture et l’écriture. En réservant cette mesure aux réseaux d’éducation prioritaire, l’objectif est de peser sur les inégalités scolaires. La mesure est partie d’un constat: aujourd’hui, 20 % des élèves quittent l’école primaire sans bien lire, écrire et compter. L’échec scolaire se noue ainsi dans ces premières années d’apprentissage. Un échec en CP prédit souvent un parcours scolaire chaotique.

Quant aux rythmes scolaires, avec retour ou non à la semaine de 4 jours, la Ville a prudemment opté comme beaucoup d’autres communes pour un maintien temporaire, au moins le temps de la réflexion. D’autant que le décret d’application a tardé à venir. Il a été publié le 28 juin au Journal officiel, à quelques jours seulement de la sortie et surtout bien après la tenue des conseils d’école qui auraient pu se prononcer sur le sujet. “Le calendrier était trop court pour prendre une option à bon escient et s’organiser en conséquence”, explique Valérie Taurisson. Les écoliers ont donc cette année encore leur atelier périscolaire hebdomadaire. Avec le coût engendré : il était de 350 000 euros l’an dernier.

La mairie veut aussi privilégier le dialogue. “La méthode, c’est la concertation”, insiste-t-elle. Car la question n’est pas aussi tranchée. Certains dénoncent la fatigue des enfants en fin de semaine. Pour d’autres, le retour à la semaine de quatre jours s’apparente à un casse-tête. Ils doivent revoir toute l’organisation familiale et trouver une solution de garde pour le mercredi. “La décision que nous prendrons sera dans le sens des enfants“, assure Valérie Taurisson. “À partir des vacances de la Toussaint, nous allons mettre en place une consultation avec les enseignants, les familles et les partenaires, afin d’aboutir à une décision avant les vacances de février.” Une décision qui devra s’inscrire dans le Projet éducatif du territoire (PEDT) et qui devra dans tous les cas être adoubée au final par l’Inspection d’Académie.

Ce tour des établissements a aussi permet de mettre en lumière les travaux réalisés, notamment pendant l’été, dans les écoles désertées. Pour plus de 823.000 euros. Réfection en tous genres, travaux de peinture, de sécurisation, création de sanitaires… la liste serait trop longue tant ces deux mois de vacances ont une nouvelle fois été bien occupés afin que la rentée se passe dans des conditions optimales. Le plus gros chantier concerne le transfert de la maternelle de Gaubre sur deux écoles voisines (plus de 315 400 euros à lui seul). À Jules Vallès notamment où il aura fallu créer une salle de classe supplémentaire en déplaçant le réfectoire.

La Ville a également entamé son programme de sécurisation renforcée des écoles : 7 écoles sur 30 sont déjà équipées de visiophone ou de clôtures. Elle poursuit également son programme d’accessibilité des établissements scolaires (écoles comme restaurants). Elle s’est donnée jusqu’en 2019 pour les rez-de-chaussée et prévoit cette année environ 150.000 euros pour des travaux dans 9 établissements. Suivra la deuxième tranche d’accessibilité dans les étages. L’ensemble de ces mises aux normes s’élèvera au final à près de 1,3 million d’euros.

Vous pouvez télécharger le dossier rentrée du Brivemag‘ de septembre ou le consulter en ligne en cliquant ici.

 

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Diarmid COURREGES

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Diarmid COURREGES

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