Désormais installé dans des locaux entièrement rénovés rue Marie-Rose Guillot (derrière la mairie), le campus connecté accueille 22 étudiants. La structure portée par la Ville avec de nombreux partenaires, permet de poursuivre des études supérieures à distance tout en étant accompagné par un coach. Il est encore possible de s’inscrire sur brive.fr/campus-connecte.
Hébergé le temps de son année de lancement au sein de La Base à la CCI, le campus connecté a vécu sa deuxième rentrée dans ses propres locaux, 100m2 entièrement rénovés et où sont également regroupés le bureau de l’enseignement supérieur de la Ville et l’ERIP (Espace régional d’information de proximité qui permet d’accéder à des ressources sur l’emploi, les métiers, les formations, reconversions…). Une cohérence et une synergie des moyens et des objectifs pour Sylvie Plas, conseillère municipale déléguée à l’enseignement supérieur.
Pour qui a connu les anciens locaux du SIJ, la métamorphose est en effet radicale. Les partenaires présents ce matin à une visite « inaugurale » des lieux étaient tout aussi fascinés par les profils très variés des étudiants. Ils sont inscrits à Lille, Paris, Bordeaux, Toulouse, Aix-Marseille, Franche-Comté, Clermont… En histoire, histoire de l’art, psychologie, marketing, nutrition sportive, gestion… Ils ont entre 18 et 43 ans, débutent des études, les poursuivent ou se reconvertissent.
Leurs motivations sont tout aussi différentes. Léa, 23 ans, était partie à Limoges où elle a obtenu sa licence Staps suivie d’un BTS diététique. « J’avais dû quitter le basket briviste. Aujourd’hui, je suis à distance une spécialisation nutrition sportive avec Paris et j’ai pu réintégrer la compétition dans mon club. Sans le campus connecté, cela n’aurait pas été possible. » Inès, 19 ans, une de ses jeunes équipières prometteuse, a déjà validé sa première année d’AES l’an dernier grâce au coaching du campus et poursuit son cursus. Être propulsé dans une grande ville était un pas d’emblée trop grand à franchir pour Valentin, bachelier de 18 ans, qui s’est inscrit en licence d’histoire à Bordeaux.
Après 15 ans dans l’hôtellerie de luxe, Floriane, 33 ans, va mener de front sa maternité tout en reprenant des études, en droit à Paris-Assas, afin de devenir commissaire de justice. Renaud, 41 ans, a tourné la page de 20 ans en grande distribution pour se recycler en histoire. Céline, 43 ans, propriétaire d’un salon d’esthétique et de bien-être, se trouve confrontée à un problème de tension dans ses mains et tout en continuant son activité, anticipe sa reconversion en licence psychologie à Toulouse avec l’ambition de travailler dans le domaine de l’adolescence. « Ici, je trouve un endroit où me concentrer sans avoir les enfants à côté qui crient « maman ». Il y a en plus une jeune étudiante qui suit le même cursus et ça m’aide. Le campus connecté permet d’être épaulé et de se sentir moins seul, surtout lorsqu’on reprend des études, ce n’est pas évident. »
Dans ce dispositif où chacun suit sa formation en fonction de ses contraintes, le coaching joue en effet un rôle décisif. « Ils ont un minimum de 12 heures à faire sur site », explique Marie-Valentine Chayla. « Mon rôle est d’aplanir toutes les difficultés que ce soit pour leurs études comme dans la vie quotidienne, les démarches administratives, trouver un stage, une garde d’enfant… Je leur facilité les à-côtés. C’est un accompagnement très large et individualisé aux besoins de chacun. » La Ville leur fournit aussi un ordinateur portable et l’accès aux outils bureautiques, imprimante, scanner… Depuis la rentrée, les étudiants ont pris possession des lieux ouverts de 6h à 20h et y créent une nouvelle dynamique dans une ambiance agréable, conviviale mais non moins studieuse.
« C’est un tremplin qui lève les freins pouvant empêcher de mener des études supérieures, parce que l’on est sportif de haut niveau, à cause d’une situation familiale, professionnelle, financière, d’un problème santé… », explique Sylvie Plas. « C’est une ouverture sur toutes les universités de France qui brise les écueils d’un enseignement classique à distance chez soi et qui pourrait isoler. » Le campus connecté réunit les individualités et crée une appartenance à un collectif davantage porteur. « Moins se déplacer, mieux se concentrer », résume le maire Frédéric Soulier pour qui la démarche colle aux exigences du moment tout en se révélant « un formidable atout pour développer les potentiels du territoire et le dynamisme des entreprises ».
Les chiffres viennent d’ailleurs à l’appui: si l’an dernier: le campus comptait 11 étudiants l’an dernier qui on quai tous validé leur année. Ils sont déjà 22 cette rentrée et le potentiel peut atteindre les 25…
Plus d’infos au 05.55.23.43.80 et sur brive.fr/index.php/campus-connecte.