Les négociations sur la prime de départ ont tourné court lors du CCE entre les délégués syndicaux des salariés de Kohler (ex Jacob Delafon) et les représentants de la direction. La nuit dernière à 1h, au terme de longues heures de discussions, les négociations ont atteint le point mort. Les salariés demandent une prime supra légale de 655 000 euros, la direction proposent 26 000 euros. Pour l’intersyndicale, le compte n’est pas bon. Le ton monte, les dirigeants du groupe passeront le reste de la nuit dans les bureaux.
D’immenses palettes chargées de cuvettes de WC sont placées devant les portes de l’usine. Deux collaboratrices des patrons sont accompagnées à leur hôtel. Ce matin, le sous-préfet a tenté une médiation, il a proposé que la réunion se tienne à la sous-préfecture. L‘intersyndicale CGT-FO-CFDT a catégoriquement refusé. Les négociations se sont poursuivies mais en vain. Nouvelle suspension de séance, et les dirigeants sont toujours contraints et forcés de rester dans les bureaux aux vitres fumées de l’usine dont la fermeture est programmée pour le 31 juillet avec 160 licenciements.
« La tension est palpable dans les bureaux, mais les dirigeants du groupe sont bien traités, nous leur avons fait livrer des pizzas« , précise un syndicaliste qui s’accorde quelques minutes de repos à l’extérieur. « Nous n’avons rien à perdre, nous sommes tous dehors dans les prochaines semaines. On veut au moins partir avec un petit pécule », ajoute un salarié manifestement fatigué.
Vers 15h30, le sous-préfet est revenu sur le site, il se serait assis une fois de plus à la table des négociations pour essayer de faciliter une sortie de crise. Les dirigeants du groupe Kohler vont-ils passer une seconde nuit dans les bureaux? Ce n’est pas impossible si les salariés n’obtiennent pas satisfaction.
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